16 avril 2025

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Photo Productions Bord de Mer

Le film de Harold Arsenault suit les traces des phoques communs.

En 52 minutes, le documentaire suit les traces des phoques communs, du premier souffle des bébés aux rituels de la saison des amours, en passant par le rythme de leurs chasses. L’œuvre a été produite par Productions Bord de Mer.

Parmi les autres lauréats, le prestigieux Grand prix du jury a été remis à Kim O’Bomsawin pour son film Ninan Auassat : Nous les enfants. Le jury a souligné la douceur et la puissance de ce film qui met en scène le côté lumineux d’une jeunesse souvent présentée à travers le prisme de la souffrance. Il a noté la qualité du lien que la cinéaste a établi avec chacun des protagonistes, donnant accès à une parole d’enfant libre, singulière et signifiante. Le jury salue également la beauté du geste d’une artiste qui se met au service de son sujet, avec une maîtrise cinématographique manifeste, mais une humilité rare. Le Prix humanisme est quant à lui allé ex-aequo à Interceptés de Oksana Karpovych et Dahomey de Mati Diop, pour leurs approches formelles audacieuses et leur grande maîtrise du langage cinématographique.

Marée noire de Chantal Caron a décroché le Prix Caribou, remis pour un film aux valeurs environnementales et écologiques. Le jury – composé de l’autrice, metteure en scène et comédienne Véronique Côté, du cinéaste et artiste Mark Durand et du cinéaste et co-directeur général de la plateforme de documentaire en ligne Tënk Jason Toddde – a récompensé ce film pour l’engagement exceptionnel des interprètes qui ont offert des performances généreuses et maîtrisées dans des conditions extrêmes.

Le Prix du meilleur court métrage a été remis à Justice Rutikara avec son oeuvre Ibuka, Justice pour sa grande originalité, ses couleurs remarquables contrastant avec une grande part de noirceur, l’éloquence de ses traits en mouvements bruts et imaginaires. Enfin, la Mention spéciale du jury est allée à Mélanie Carrier et Olivier Higgins pour À hauteur d’enfant, parce qu’à travers ses protagonistes tendres et curieux, qui oublient complètement la caméra, il raconte une époque, une communauté, « un ici-maintenant qu’on reconnaît et auquel on s’attache. »

Rappelons que du 10 au 13 avril, les cinéphiles ont pu voir 42 films en plus de participer à des échanges avec les cinéastes, comme l’invitée d’honneur Anaïs Barbeau-Lavalette, Serge Giguère, Mélanie Carrier, Olivier Higgins et Harold Arsenault. Plus de 1500 entrées ont été comptabilisées, en faisant une foule record pour ce 15e anniversaire.