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15 avril 2025

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Déconstruire plutôt que démolir

GRANDE-RIVIÈRE

Déconstruction

©Photo fournie par la RITMRG

La déconstruction du Bistro Cyr à Chandler et des quatre bâtiments du BMR à Grande-Rivière avait permis d’éviter l’utilisation de 135 tonnes de matériaux vierges.

Le documentaire Déconstruire a été présenté en primeur au plus récent festival Vues sur Mer, qui se déroulait cette fin de semaine à Gaspé.

Produit par LUCA Productions et réalisé par Lucile Parry-Canet, le court métrage veut semer l’idée chez les donneurs d’ouvrage et les entrepreneurs de la portée de la déconstruction dans leur domaine. Une vision qui est partagée par Samuel Parisé, président de la Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles de la Gaspésie (RITMRG) et préfet de la MRC du Rocher-Percé.

« Les coûts d’enfouissement ne cessent d’augmenter et le secteur de la construction-rénovation-démolition pèse lourd dans l’équation de la gestion des matières résiduelles avec 26 % des apports à l’enfouissement, ce qui se traduit par des effets sur le compte de taxes des contribuables et des entreprises. Selon le bilan annuel de RECYC-QUÉBEC, il faut s’investir dans les voies innovantes comme la déconstruction et détourner un maximum de matériaux vers le réemploi. »

L’élu rappelle que le projet pilote de déconstruction réalisé en 2023 a fait des petits, mais qu’un mouvement plus actif et un changement profond des pratiques est souhaitable. À ce moment, la déconstruction du Bistro Cyr à Chandler plutôt que sa démolition avait permis d’économiser 5% sur le coût du projet (123 707$ plutôt que 129 879$), alors que celui des quatre bâtiments de l’ancien BMR à Grande-Rivière avait permis de diminuer la facture de 2% (158 904$ au lieu de 161 399$). La démarche avait aussi permis d’éviter l’utilisation de 135 tonnes de matériaux vierges.

D’autres appuis

 

Le milieu économique de la région abonde dans le même sens que le préfet du Rocher-Percé et le court documentaire Déconstruire d'une dizaine de minutes, qui pu être vu en cliquant sur ce lien. « Les donneurs d’ouvrages municipaux ont constaté que la déconstruction peut se réaliser à des coûts équivalents à la démolition, indique Dave Lavoie, le directeur à la SADC de Gaspé, l’un des partenaires financiers du film. On a même constaté des chantiers où ce sont organismes à but non lucratif qui vendent les matériaux. Que du positif pour la société et l’environnement! Très bientôt, la déconstruction sera LA façon de faire répandue lorsqu’un bâtiment sera en fin de vie. »

« Réduire l’élimination des résidus de construction, de rénovation et de démolition est l’un des chantiers prioritaires pour RECYC-QUÉBEC, ajoute sa présidente-directrice générale, Emmanuelle Géhin, dont l’organisation est aussi partenaire financier. En plus de partager ce même grand objectif, le documentaire illustre de façon concrète qu’il est possible et profitable de construire autrement en donnant une deuxième vie à ces matériaux. »

Dans cette optique, la RITMRG rappelle que son équipe est toujours disponible pour accompagner une entreprise qui désire tenter cette approche, que ce soit en amont dans la planification et l’évaluation du potentiel de réemploi ou encore à la réalisation du projet pour former, informer, proposer des pistes de solutions concrètes.

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