01 avril 2025

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

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©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Le député de Gaspé, Stéphane Sainte-Croix.

Il admet qu’il était plus ou moins surpris de la sortie des élus puisque les récents événements, dont la fermeture de l’usine Damabois, suscitent un sentiment d’urgence dans la population de cette MRC. « On souhaite plus que jamais trouver des solutions qui sont adaptées à notre réalité et je comprends parfaitement la réaction des élus et des acteurs socioéconomiques. »

Le député est d’avis que l’économie qui repose essentiellement sur l’accès au territoire et ses ressources doit être préservée. « C’est un enjeu primordial qui me préoccupe. Je ne veux pas voir de point de rupture entre la communauté et le gouvernement. Je pense que la solution réside dans le dialogue et la Haute-Gaspésie a toujours gardé les canaux de communication ouverts. »

Stéphane Sainte-Croix espère qu’il y aura une meilleure compréhension des enjeux et des actions qui y seront rattachées. « Quand je regarde l’idée de mettre en place une zone restrictive au niveau de l’habitat du caribou de 5 000 km carrés alors qu’il y a déjà des réserves fauniques et un parc national, ça m’apparaît difficilement conciliable avec l’idée d’accéder au territoire et de tirer profit des ressources. Je pense qu’il reste du travail à ce niveau-là. Qu’on parle de la forêt, du vent ou du tourisme, l’économie de la Haute-Gaspésie, qui est une MRC dévitalisée, repose en grande partie sur l’accessibilité au territoire. »

Confiant de trouver des solutions

Le député de Gaspé indique qu’il a le privilège d’adresser régulièrement l’état des lieux avec les ministères concernés. « On respecte les experts qui sont impliqués dans le dossier, mais je fais tout ce qui est possible pour qu’il y ait une bonne compréhension des enjeux même si ce n’est pas moi qui prendra les décisions finales. J’ose espérer qu’on va trouver des solutions concrètes vis-à-vis les enjeux adressés qui sauront satisfaire les parties prenantes. »

Il ajoute que l’incertitude est un mot clé. « Le temps presse et l’exemple de Damabois abonde en ce sens. C’est certain que la protection du caribou demande une certaine forme d’évolution quant à l’accès au territoire, mais en même temps, je pense qu’on peut concilier ces éléments-là. À cet effet, je compte sur l’ouverture de monsieur le ministre et la proactivité de ses équipes pour en arriver à satisfaire tout le monde, principalement les élus, les acteurs socioéconomiques et d’une plus large façon, la population de la Haute-Gaspésie. »

Quant à savoir quand le dossier sera réglé et que tout le monde pourra enfin chanter « Kumbaya », Stéphane Sainte-Croix souhaite des avancées majeures dans les plus brefs délais. « Nous sommes tous de bonne foi dans cette dynamique et nous faisons tout pour favoriser les réalités locales afin que tout le monde adhère au cadre règlementaire parce que c’est la Haute-Gaspésie qui est la première impactée dans la dynamique que nous vivons actuellement. »