Plein Air
Retour27 mars 2025
Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca
Une autre maigre saison à Béchervaise
GASPÉ

©Photo Publications Le Soir – Jean-Philippe Thibault
Le centre de ski Mont-Béchervaise a été victime du manque de neige cette année.
Aussitôt ouvert, aussitôt fermé. Le centre de ski Mont-Béchervaise a été victime du manque de neige cette année, n’ayant pu ouvrir ses pentes que de la Saint-Valentin à la mi-mars, pour un maigre 16 jours d’exploitation.
C’était à peine plus que le double l’an dernier, avec 33 journées d’ouverture. La moyenne en Gaspésie est de 48 jours. « Habituellement, on sait qu’on peut arriver à un équilibre financier si on offre entre 40 et 45 journées de ski dans la saison. Dans les dernières années, on n’a malheureusement pas atteint ce nombre. Les changements climatiques viennent perturber les plans », expliquait la directrice générale Gaëlle Vivier quelques jours avant la fin de la saison.
Une récente étude publiée par Ouranos précisait que l’augmentation des quantités de pluie en hiver fera diminuer l’achalandage dans les stations de ski dans les prochaines décennies. En Gaspésie, où la plus grande augmentation de pluie hivernale sera observée, les quantités annuelles pourraient passer de 116 mm à 180 mm d’ici 2070 si la tendance se maintient. Le scénario d’un enneigement mécanique devient de plus en plus nécessaire, selon plusieurs.
Un bassin de rétention d’eau pourrait être creusé à mi-montagne, avec un ou deux puits artésiens. La facture pourrait cependant être d’au bas mot 2 millions de dollars. Le centre de ski appartient à la Ville de Gaspé alors que sa gestion est opérée par un organisme sans but lucratif. « Si on veut survivre; garder une station de ski à Gaspé, ça va passer par l’enneigement mécanique. On n’a pas le choix, sinon dans 5 ou 7 ans, les frais de démarrage vont être plus importants que les revenus qui vont entrer […] Avec deux saisons catastrophiques en ligne, ça va peut-être donner un électrochoc pour ne pas laisser mourir nos stations. On travaille sérieusement là-dessus », conclut la directrice générale.
Commentaires