Politique
Retour05 mars 2025
Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca
Échos municipaux : hélicoptères, Oasis et observatrice
PERCÉ

©Jean-Philippe Thibault
Percé a reçu quelques flocons, dimanche.
Fidèle à ses habitudes, le Gaspésie Nouvelles fait un retour sur différents points abordés lors des plus récentes séances de conseil municipal dans La Côte-de-Gaspé et Rocher-Percé. Aujourd'hui, celle de Percé du mardi 4 mars.
Observatrice
Le maire est revenu sur le dépôt du rapport de l’observatrice mandatée par les Affaires municipales afin de vérifier si les recommandations émises en juillet avaient été respectées. Pour résumer grossièrement, Me Mélanie Robert avait convenu que Percé était sur la bonne voie. « On a été agréablement surpris. L’observatrice a constaté que les mesures de contrôle budgétaire et d’approbation des dépenses étaient adéquates et qu’il n’y avait pas de problème à ce niveau, indique Daniel Leboeuf. Ça enlève un peu de la gravité qui avait dans le rapport déposé cet été. Ces conclusions sont intéressantes et on a rempli plusieurs recommandations. »
La firme en ressources humaines Go RH a été engagée en janvier pour rédiger un rapport organisationnel, ce qui devrait aussi aider à orienter le navire. « Ça va venir identifier les postes clés à la ville qui sont nécessaires pour une opération optimale. » L’exercice devrait être établi ce printemps avec une présentation publique vers la mi-juin.

©Photo tirée de Facebook
Le tout survient alors qu’un hélicoptère avait fait un atterrissage d’urgence en août dans un champ près de la rue Biard et qu’un groupe de citoyens s’est battu pendant plusieurs années pour mettre un terme à des tours d'hélicoptères récréatifs.
La fin des hélicoptères?
Percé veut encadrer le survol d’aéronefs au-dessus du village. Elle demande incidemment à NAV Canada, le fournisseur de services de navigation aérienne au pays, l’instauration d’une interdiction de survol temporaire pour 3 mois l’été (un NOTAM ou « avis aux aviateurs ») dans un rayon de 2,5 milles nautiques - soit environ 4,6 km - et à une altitude de 3000 pieds (900 mètres) au-dessus du rocher Percé. « Avions, drones [commerciaux] et hélicoptères devront avoir un plan de vol. Si la lettre est acceptée, ils devront faire le tour de Percé ou survoler 3000 pieds au-dessus. La circonférence choisie est pour couvrir l’île Bonaventure, le mont Sainte-Anne et le village comme tel, qui est une zone urbaine densément peuplée », note le maire.
Le tout survient alors qu’un hélicoptère avait fait un atterrissage d’urgence en août dans un champ près de la rue Biard et qu’un groupe de citoyens s’est battu pendant plusieurs années pour mettre un terme à des tours d'hélicoptères récréatifs. La demande d’interdiction note « le non-respect des règles élémentaires de sécurité et les risques à la sécurité des habitants et des nombreux visiteurs du village en période estivale ».
Camions de rue et amuseurs publics
Après un essai initial de deux ans permettant le déploiement de camions de rue (food trucks) sur le territoire du Grand Percé, le conseil municipal poursuit l’aventure pour une autre année, en 2025. Les intéressés devront cependant acquitter leur permis dès le début de la saison (400$ par mois sans alimentation en électricité; 650$ par mois avec). « On a encore des factures impayées; il va falloir payer à l’avance », résume le maire Daniel Leboeuf. Il est autrement interdit d’opérer une unité mobile de restauration sur le domaine public sans avoir obtenu un permis de la Ville de Percé.
Dans un autre dossier, un amendement a été proposé au règlement sur les amuseurs publics « après avoir rencontré certaines difficultés d’application ». Les permis journaliers, hebdomadaires et mensuels seront de 15$, 50$ et 100$ respectivement, plutôt que les 35$ initiaux donnant droit à l’ensemble de la saison estivale. Des sites seront aussi ajoutés près de l’espace Suzanne-Guité, sur le quai, près du pavillon des Grandes marées et près de la route 132 au centre du village.

©Photo tirée de Facebook - El'Bourgot food truck
Un camion de rue à Percé.
L’Oasis
Les gestionnaires du Centre communautaire l’Oasis – propriété de la Ville de Percé mais géré par un organisme à but non lucratif depuis 2011 – demandent une réfection d’urgence du bâtiment, et plus spécifiquement du toit du gymnase. « Il est en train de tomber; de s’encaver de plus en plus. Avec un peu plus de neige, il va finir par tomber », explique l’administratrice et porte-parole Line Beaudin. Une demande est aussi faite pour réparer portes et serrures, notamment. Le gymnase sert également de centre d’hébergement d’urgence à la Sécurité civile en cas d’événement majeur. « Ça s’en vient pas trop sécuritaire et la peinture est en piteux état. On perd des bardeaux qu’on retrouve dans le chemin. Ç’a en est presque honteux. L’Oasis va avoir des décisions à prendre très bientôt », ajoute-t-elle en laissant planer le spectre d’une fermeture du gymnase.
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