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Retour20 février 2025
Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca
Percé sur la bonne voie
RAPPORT DE LA COMMISSION MUNICIPALE DU QUÉBEC
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©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles
L’observatrice mandatée par les Affaires municipales voit des améliorations dans la gestion interne des affaires à Percé.
L’observatrice mandatée par les Affaires municipales voit des améliorations dans la gestion interne des affaires à Percé. Son rapport déposé en novembre a été rendu public aujourd’hui.
L’arrivée d’une observatrice – Me Mélanie Robert – faisait suite au dépôt d’un autre rapport, celui-ci de la Commission municipale du Québec (CMQ), et plus spécifiquement sa Direction des enquêtes et des poursuites en intégrité municipale (DEPIM). On y notait en juillet que des actes répréhensibles avaient été commis à l’égard de la Ville de Percé, dont un cas grave de mauvaise gestion, certains dysfonctionnements et des dissensions importantes qui perdurent au sein de l’administration. Une culture préoccupante relative au respect des règles applicables au sein de la Ville était soulevée, ce qui se traduisait par « un manque flagrant de mesures de contrôles internes et de mécanismes de surveillance. »
La CMQ avait alors émis six recommandations pour corriger la problématique. L’observatrice devait vérifier leur avancement. Celle-ci a d’emblée constaté « une volonté évidente de redresser la situation, et ce, autant de la part des employés de la Ville que des membres du conseil », indique-t-elle, précisant que Percé a engagé des actions « à la fois sérieuses et significatives ».
Comme par exemple des séances d’information auxquelles ont participé le personnel et les membres du conseil municipal. Tout n’est pas parfait, mais les signaux permettent au moins de croire que le portrait devrait s’améliorer. Des mesures importantes devront notamment être déployées pour régulariser certains enjeux communicationnels. Le Règlement décrétant les règles de contrôle et de suivi budgétaires, la Politique de prévention du harcèlement, de l’incivilité et de la violence au travail et le Règlement relatif à la régie interne du conseil municipal de la Ville et au maintien de l’ordre durant les séances devraient quant à eux faire l’objet d’une mise à jour. Somme toute, l’observatrice note que Percé dispose « de moyens lui permettant de corriger, ou d’éviter que ne se produisent, les problématiques soulevées dans le rapport de la DEPIM [et que] les principaux mécanismes de contrôle et de surveillance internes sont en place. »
En détail
Parmi ses six recommandations, la DEPIM suggérait d’élaborer un diagnostic organisationnel. Un contrat a été octroyé à la firme en ressources humaines Go RH en janvier. La Ville devait aussi mandater une ressource pour offrir une formation aux gestionnaires de la Ville sur le désamorçage de situations conflictuelles (une relation de travail difficile – voire conflictuelle – entre deux membres importants de l’administration est notée). Ce dossier demeurait en suspens au moment de partager le rapport.
Aux finances, afin d’implanter des mécanismes de contrôles et de surveillance internes, Mélanie Robert note que l’équipe de la trésorerie est maintenant complète et qu’elle deviendra « de plus en plus agile, compétente et polyvalente » et qu’il s’agit d’un signe de renouveau en termes de climat de travail au sein du personnel de l’hôtel de ville, même si aucun processus d’évaluation de rendement des employés n’avait alors été émis.
Elle souligne aussi que le directeur général, Michel Fréchette, démontrait une intention de s’impliquer activement dans la gestion des ressources humaines, ce qui était de bon augure. Ce dernier a cependant remis sa démission après huit mois. Il quittera officiellement ses fonctions le 6 mars.
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