04 février 2025

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Jean-Philippe Thibault

La réserve se situerait sur trois terrains à Saint-Majorique, où se situe déjà le bureau administratif de la Nation Mi’gmaq de Gespeg.

Cette dernière a informé l’an dernier le gouvernement fédéral sur ses intentions de devenir une réserve économique. Une mise à jour faite au membre lundi dernier expliquait qu’un processus d’étude environnementale avait été parachevé en octobre et que des transferts de titres de propriété restaient à compléter.

Cette réserve se situerait sur trois terrains à Saint-Majorique, où se situe déjà le bureau administratif de la Nation Mi’gmaq de Gespeg. La démarche leur permettrait d’accéder à des programmes de financement supplémentaires, notamment. Le Gaspésie Nouvelles est toujours en attente d’une entrevue avec la cheffe Céline Cassivi, suite à une demande adressée le 28 janvier.

Pour sa part, la Ville de Gaspé indique que son appui s’inscrit en continuité de la collaboration établie depuis 2017 entre le conseil municipal et le conseil de la nation. « Nous partageons harmonieusement ce magnifique territoire et la Ville de Gaspé reconnaît l’importance pour la Nation de Gespeg de se doter d’une assise territoriale et de renforcer son développement économique », explique le maire Daniel Côté, qui précise que cette initiative bénéficiera non seulement à la communauté de Gespeg, mais à toute la population. « La volonté municipale est d’impliquer, de façon proactive, la communauté dans nos projets communs, car nous croyons que nous gagnons tous à travailler ensemble. »

Fiscalement, les terrains visés sont déjà exemptés de taxes par la Commission municipale du Québec. Si ces terrains deviennent une réserve, il n’y aura aucun impact fiscal pour Gaspé. L’appui municipal se limite aux trois lots identifiés. La position de la Ville sera transmise à Services aux Autochtones Canada ainsi qu’aux instances concernées.

En janvier, la Nation Mi’gmaq de Gespeg comptait 2045 membres, principalement à Gaspé, mais également à Montréal. Elle a été officiellement créée en 1973. Quelques années plus tard, une première demande de réserve avait été refusée. Gespeg est revenu à la charge récemment et a entamé un processus de consultation et des sondages auprès de ses membres en 2022.

Qu’est-ce qu’une réserve?

Une réserve est une parcelle de terrain délimité – à l’usage et au profit d’une bande spécifique – qui est régie par les dispositions de la Loi sur les Indiens. Une réserve peut servir d’endroit où résident les membres d’une Première Nation. Les membres de la communauté qui ont le statut autochtone peuvent être propriétaires de leurs terres par le biais de certificats de possession (ou « CP »), mais n’ont pas la possession légale complète de leurs propres terres, puisqu’elles sont détenues par le Canada.

Toutefois, il n’y a aucune obligation que les membres d’une communauté doivent habiter dans la réserve, et il n’y a aucun impact sur le statut autochtone si un membre choisit de ne pas vivre dans la réserve. En effet, certaines réserves sont utilisées seulement pour des activités comme la chasse et la pêche, et d’autres sont utilisées pour exploiter son potentiel économique au profit de ses membres. De plus, le fait d’avoir une terre dédiée peut permettre aux membres d’une communauté de connecter physiquement, émotionnellement et spirituellement avec leur territoire traditionnel.

*Source Gespeg