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21 janvier 2025

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Une croisière hivernale de luxe jette l'ancre à Gaspé

GASPÉ

Commandant Charcot

©Photo fournie par l’Association des Croisières du Saint-Laurent

Le Commandant Charcot a dans le passé navigué dans les eaux du pôle Nord et de l’Antarctique.

Le Commandant Charcot de la compagnie française Ponant a jeté l’ancre dimanche aux Îles-de-la-Madeleine et fera de même dès ce midi à Gaspé, marquant ainsi une première en Amérique du Nord.

Le navire de croisières de haute exploration polaire – dont les passagers ont embarqué à Saint-Pierre-et-Miquelon – effectue présentement son premier de cinq départs avec une toute première escale en sol québécois. Dans le passé, Le Commandant Charcot a notamment atteint le pôle Nord géographique et le point le plus méridional de la planète, en Antarctique. Il s’agit du seul navire de passagers au monde doté d’une coque permettant une navigation dans des glaces pluriannuelles. Il s’aventure également au Groenland et en Islande.

L’Association des Croisières du Saint-Laurent se dit extrêmement fière de cette première nord-américaine. Il y a plus de 10 ans que des démarches sont faites pour attirer ce genre de croisières en hiver. « Cette première mondiale cadre parfaitement avec les stratégies de notre destination qui visent à positionner le tourisme hivernal haut de gamme, la grande nature québécoise, notre culture et notre offre autochtone, tout cela d’un seul et même coup! » se réjouit le directeur général René Trépanier. L’embarquement n’est effectivement pas pour toutes les bourses et s’adresse à une clientèle de luxe. Les forfaits québécois s’envolent à partir d’un peu plus de 20 000 euros, soit près de 30 000 dollars canadiens.

Au total, ce sont cinq voyages de 12 à 15 nuitées chacun qui s’échelonneront jusqu’au début du mois de mars. Les opérations d’embarquement et de débarquement seront partagées entre Québec et Saint-Pierre-et-Miquelon. Les quatre autres voyages se feront en février et en mars.

« Nous éprouvons une profonde fidélité envers la région du Saint-Laurent que nos navires visitent depuis de nombreuses années en été. Ces croisières hivernales, d’une nature totalement inédite, ouvrent les portes d’une expérience nouvelle, unique au monde et des moments exceptionnels pour nos passagers », précise Hervé Gastinel, président de Ponant.

À faire, à voir

 

Et que viennent faire exactement les touristes en sol québécois? Plusieurs choses. Les escales du Saint-Laurent, dont Gaspé, ont préparé une multitude d’excursions et d’activités : vélo électrique et randonnée le long des falaises aux Îles-de-la-Madeleine, escapade en raquettes dans le parc national Forillon et découverte de la culture Mi’gmaq à Gaspé, exploration des traditions innues à Sept-Îles, pêche sur glace et aventure en motoneige électrique à La Baie, au Saguenay, ou encore une balade en patins à glace dans le Vieux-Québec.

Le tout se fera à l’aide du Commandant Charcot, un navire d’exploration polaire hybride électrique propulsé au gaz naturel liquéfié, qualifié « à la fine pointe d’une navigation plus responsable ». À l’heure des grandes questions climatiques, la maison mère explique que plusieurs éléments sont pensés pour diminuer leur empreinte environnementale, que ce soit l’utilisation d’énergie recyclée par la propulsion du navire pour le chauffage de certains éléments, l’élimination des plastiques à usage unique, un parc de batteries pour une navigation silencieuse en mode électrique dans les zones protégées ou encore des protocoles de débarquement respectueux des écosystèmes. Sa fonction brise-glace lui permettra d’évoluer en sécurité en zone polaire en préservant la banquise côtière, afin de vivre une exploration responsable.

De son côté, l’Association des Croisières du Saint-Laurent souhaite que sa venue cet hiver soit une inspiration pour l’avenir des croisières au Québec. « [Sa] présence durant la saison hivernale est également un élément clef de nos objectifs stratégiques, soit de développer le tourisme de croisières internationales sur le Saint-Laurent durant les quatre saisons. En misant sur le prolongement de la venue des navires, on souhaite assurer des retombées économiques sur une période annuelle dans nos escales », conclut René Trépanier.

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