13 janvier 2025

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Le nombre d'emplois permanents prévus en phase d'exploitation pour la mine de cuivre de Murdochville est passé d'environ 500 à entre 700 à 800. Une décision finale devrait être prise en 2029 pour une reprise des activités - le cas échéant - en 2031.

La société a annoncé en novembre un financement de 100 millions de dollars, qui devrait lui permettre de préciser ses intentions sans trop s’occuper des aléas de l’économie mondiale.

Les dernières données ont aussi fait état de davantage de cuivre qu’anticipé initialement. En septembre, Métaux Osisko évaluait la durée potentielle d’exploitation de sa mine entre 23 et 25 ans. Elle serait maintenant plutôt de 30 ans. La société a également repoussé d’un an de 2028 à 2029 sa prise de décision officielle pour savoir si elle allait ou non de l’avant, afin de confirmer ces nouvelles données prometteuses.

« Le potentiel de ressource minérale est passé de 500 millions de tonnes à 1,5 milliard : c’est donc trois fois plus gros. Ç’a un énorme impact sur l’aspect économique du projet. En 2025, on a un programme de forage d’au moins 90 000 mètres – ce qui est considérable – pour mieux définir cette nouvelle ressource, explique le chef de la direction, Robert Wares. Ça augmente grandement les chances de pouvoir ouvrir. Le programme de forage de cet été va déterminer exactement la teneur et l’ampleur du gisement. »

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Robert Wares, chef de la direction chez Métaux Osisko.

Le nombre d’emplois permanents pourrait conséquemment être significativement plus élevé que prévu. Jusqu’à tout récemment, Métaux Osisko parlait d’environ 500 emplois à temps plein en phase d’exploitation. L’entreprise penche maintenant pour beaucoup plus.

« Ça serait une mine trois fois plus grosse alors on parle facilement d’entre 700 à 800 emplois à temps plein. C’est un impact majeur. C’est très encourageant et je suis très confiant qu’on va y arriver », ajoute Robert Wares. Si ce nombre se concrétise, la mine deviendrait le plus grand employeur privé en Gaspésie, devant LM Wind Power à Gaspé, qui compte environ 600 personnes sur ses talons de paie.

Présentement, seul le prix du cuivre semble pouvoir affecter la tangente que prendra le projet. Il devra être de 4,25$ US la livre pour qu'il puisse être rentable. Le ministère de l’Énergie estime cependant que les minières devront dépenser environ 150 milliards $ US au cours de la prochaine décennie pour surmonter un déficit de 8 millions de tonnes de cuivre. Logiquement, les prix devraient donc continuer à monter. Dans ce contexte, la ministre des Ressources naturelles, Maïté Blanchette Vézina, a qualifié de « forte » la probabilité qu’un projet comme celui de Murdochville puisse voir le jour.

« On a clôturé un financement de 100 millions qui nous dit que le marché a confiance en Osisko et dans le marché du cuivre. Je ne peux pas m’imaginer que le prix va redescendre. Il y a évidemment l’élément américain qui va amener beaucoup de volatilité dans toutes les commodités, mais à long terme, je suis confiant que ça va continuer de s’améliorer », conclut Robert Wares.

À noter que l’étude de faisabilité de Mines Gaspé devrait être complétée en 2027. Entre 2018 et 2022, la contribution annuelle moyenne du secteur minier au PIB du Québec représentait 7,5 milliards de dollars.