Carrières Avis de décèsÉdition Électronique Infolettre

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Économique

Retour

07 janvier 2025

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Des retombées économiques de 66,6 M$ en 2023

LA CÔTE-DE-GASPÉ

Pêche

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Les 893 emplois soutenus par les activités liées à la pêche représentent environ 15 % du total des emplois dans la MRC, principalement à Rivière-au-Renard, L’Anse-au-Griffon et Cloridorme.

L’industrie de la pêche a été mise à mal l’année dernière pour les pêcheurs de crevette nordique et de turbot. La présence en baisse de la perle rose et du flétan du Groenland a été un enjeu récurrent.

Sur les ponts, toutes pêches confondues, il ne resterait plus que 274 aides-pêcheurs dans La Côte-de-Gaspé nous apprend une récente étude de Raymond Chabot Grant Thornton commandée par la MRC. Ils étaient 385 en 2012. Il s’agit d’une diminution de 29%. Sans surprise, les secteurs de la crevette nordique (de 224 aides-pêcheurs à 137; -39%) et du turbot (de 57 à 6; -89%) sont les plus touchés.

Dans les usines de transformation, les emplois ont aussi diminué graduellement entre 2012 et 2023, passant de 491 à 419. « Afin de compenser la baisse des intrants du Québec, les établissements importent des crevettes nordiques de la Norvège. Cette façon de faire permet de poursuivre la production, mais n’est pas une option à long terme selon certains directeurs d’usine », notent les auteurs du rapport chez Raymond Chabot Grant Thornton. Ils précisent qu’en 2012, la crevette importée représentait environ 10 % des quantités transformées tandis qu’elle comptera pour 90 % environ en 2024.

Rappelons qu’au Québec, en volume, les débarquements de crevette ont diminué de 12% entre 2012 et 2023, et de 22% pour le turbot. Les données sont proportionnelles à l’échelle de la MRC pour la crevette nordique. Les débarquements ont diminué de 11%, passant de 13 300 tonnes à 3 600 tonnes (ce qui représente tout de même encore la moitié des débarquements de toutes les pêches dans la MRC). Ce sont toute de même 81% de toutes les crevettes pêchées au Québec qui l’ont été dans La Côte-de-Gaspé en 2023.

Les retombées économiques de l’industrie de la pêche dans la MRC ont été estimées à 66,6 millions de dollars en 2023. Les 893 emplois soutenus par les activités liées à la pêche représentent environ 15 % du total des emplois dans la MRC, principalement à Rivière-au-Renard, L’Anse-au-Griffon et Cloridorme.

Avec les données transmises par Pêches et Océans Canada, Raymond Chabot Grant Thornton a pu estimer l’évolution de l’impact économique direct des activités de pêche et de transformation dans les dernières années. Entre 2019 et 2023, la valeur ajoutée directe sur le PIB aurait diminué de 46,5 millions de dollars à 41 millions, soit un taux de variation annuel moyen négatif de 3 %. Le nombre d’emplois directs soutenus lui serait en déclin moyen annuel de 6%, passant de 339 à 259 pendant la même période. « Ces diminutions découlent principalement d’une diminution des volumes de débarquement et d’expédition. »

Le rapport note par ailleurs certains dommages collatéraux, comme les revenus en baisse de l’administration portuaire de Rivière-au-Renard qui proviennent principalement de la présence de bateaux dans le port, des débarquements effectués et de la glace vendue aux pêcheurs. Qui dit diminution des débarquements dit revenus en baisse, ce qui met l’organisation « dans une situation difficile financièrement ». L’idée de devoir couper des services dans le futur n’est pas écartée.

Au final, plusieurs pistes de diversification devront être mises en place pour pallier aux effets de la diminution des activités de pêche à la crevette et au turbot. C’est d’ailleurs dans cette optique que la MRC a présenté l’an dernier une stratégie en construction navale.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média