Football
Retour18 décembre 2024
Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca
Les Griffons demandent de l’éclairage à leur terrain
GASPÉ
©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles
Pour l’heure, les Griffons s’exercent derrière l’école secondaire C.-E.-Pouliot, puisque leur terrain plus haut, au centre de la piste d’athlétisme, n’est pas éclairé.
La popularité du football scolaire ne se dément pas dans le Grand Gaspé (et même au-delà dans la MRC). Une centaine de jeunes de la 4e année du primaire jusqu’à secondaire 5 exercent leur sport préféré. De plus en plus d’entre eux sont recrutés au collégial.
De la mi-août jusqu’au début novembre, chacune des équipes benjamine, cadette et juvénile des Griffons s’entraîne trois fois par semaine, avec des blocs de deux heures. Un sport automnal comme le football scolaire se pratique plus souvent qu’autrement aux dernières lueurs du jour après les heures de cours, ou en soirée, qui arrive rapidement à ce temps de l’année.
Pour l’heure, les Griffons s’exercent derrière l’école secondaire C.-E.-Pouliot, puisque leur terrain plus haut, au centre de la piste d’athlétisme, n’est pas éclairé. Une certaine logistique est nécessaire pour transporter avec une remorque une partie de leurs équipements d’entraînement d’un endroit à l’autre. Il est aussi difficile de pratiquer des bottés de précision, sans poteaux de bottés de précision.
« On se retrouve incapables de pratiquer. On va sur un terrain alternatif, mais on n’a pas nos équipements, nos poteaux; le marquage n’est pas le même. C’est un peu comme demander à une équipe de basketball de se pratiquer dans un gymnase sans panier. On peut faire certaines choses, ça dépanne, mais ce n’est pas l’idéal », explique l’entraîneur Jean-Michel Cotton, bénévole depuis quatre ans au sein du programme de football.
Les équipes aimeraient évidemment pouvoir s’entraîner sur leur propre terrain (ou dans un complexe multisports à l’année). Pour ce faire, elles demandent de l’éclairage. La Ville de Gaspé a dû se contraindre à dire non pour le moment. Celle-ci rappelle que le terrain appartient au Centre de services scolaire des Chic-Chocs (CSSCC) et qu’il leur appartient de prendre soin de leurs infrastructures et de supporter leurs équipes scolaires.
Un système d’éclairage pourrait coûter environ 325 000$. La MRC de La Côte-de-Gaspé et la Ville de Gaspé refusent de payer à elles seules pareil montant. « Ça serait 100% payé par le municipal, pour une infrastructure qui appartient à l’État québécois. Ça nous sonne bizarre, d’où notre réponse. On est loin d’être fermés, mais on aimerait voir d’autres partenaires apparaître », explique le maire et préfet, Daniel Côté.
©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles
l’entraîneur Jean-Michel Cotton, bénévole depuis quatre ans au sein du programme de football des Griffons.
La Ville de Gaspé dit avoir interpellé le CSSCC, mais sans réponse positive jusqu’à maintenant. Le CSSCC n'était pas en mesure de commenter mercredi, la direction des ressources matérielles étant en vacances. La municipalité dit aussi être prête à accompagner les Griffons avec son équipe aux loisirs dans leur démarchage auprès de citoyens corporatifs et d’autres potentiels bailleurs de fonds. « Si on ramène une facture plus basse, on va être là. On le veut le projet, mais on ne veut pas le payer tout seul », résume Daniel Côté.
Les Griffons, eux, auraient aimé que la municipalité, ou même le député de Gaspé, soient un porteur de ballon dans ce projet. « Honnêtement, on n’a pas les compétences ni le temps, précise Jean-Michel Cotton, qui investit bénévolement de 35 à 40 heures de son temps par semaine pendant la saison de football. Sur l’ensemble du territoire, tous les terrains sportifs sont éclairés sauf un : le nôtre. Ça fait deux ans qu’on se fait dire non. Quelque part c’est un choix de société qu’on fait. »
« Ce que vous faites, c’est extraordinaire et je tiens à le souligner. Mais la question n’est pas là. C’est une question d’équité entre les organismes qui font ce type de demande. Et nous sommes sur un terrain scolaire, il faut le rappeler », conclut Daniel Côté.
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