De nouveaux permis de pêche exploratoire au homard

GASPÉSIE

©Photo pixelbay.com

Les débarquements de homard en Gaspésie ont été chiffrés à 3 796 tonnes en 2022, pour une valeur de 211 millions de dollars.

La ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne (MPO), Diane Lebouthillier, a annoncé par communiqué aujourd’hui la poursuite du plan d'acquisition de données pour la pêche au homard au Québec, qui touchera notamment la Gaspésie.

Dès le printemps, de nouveaux permis de pêche exploratoire seront émis afin d'évaluer la capacité des stocks à soutenir des captures additionnelles, « ce qui permettra notamment d'en apprendre plus sur leur abondance et leur distribution ».

En Gaspésie, dans la zone de pêche au homard 19 (voir la carte), l'équivalent de 31 nouveaux permis seront émis graduellement aux Premières Nations et aux pêcheurs commerciaux de la région, ce qui représente un effort de pêche annuel total de 7750 casiers (en 2022, l’effort nominal exprimé en nombre de casiers levés a été estimé à 2,34 millions pour la Gaspésie, ce qui représente une augmentation de 7,4 % comparativement à 2018 avec ses 2,18 millions de casiers).

Vers la zone 19

En Gaspésie, la pêche au homard est pratiquée par 156 entreprises, dont 88% se situent actuellement dans la zone 20. Seule une petite flottille de 8 entreprises (5% du nombre total) pêche dans la zone 19 où les nouveaux permis exploratoires seront émis, soit le long de la côte nord de la péninsule gaspésienne entre Forillon et Grande-Vallée. Malgré leur petit nombre, les débarquements des entreprises de la zone 19 représentaient 14,5% des débarquements totaux en Gaspésie pour l’année 2022.
L'équivalent de 18 permis de pêche exploratoire seront par ailleurs émis dans la zone 17 située à Anticosti. Ces permis, qui eux représentent un effort de pêche total de 4500 casiers par année, seront attribués aux Premières Nations ainsi qu'aux pêcheurs commerciaux de la Côte-Nord, des Îles-de-la-Madeleine, de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent. Le MPO explique qu’afin d'aider plus de pêcheurs, le nombre de permis pourrait être ajusté à la hausse, mais avec une quantité de casiers plus petite par pêcheur, afin de respecter l'effort de pêche total prévu.
Avec une abondance, une productivité et des débarquements élevés, le stock de homard de la Gaspésie est en bonne condition et se situe dans la zone saine selon l’approche de précaution, selon le plus récent avis scientifique sur l’évaluation de la ressource publié par le MPO en juin 2024.

Les zones de pêche au homard en Gaspésie et aux alentours.

« Dès ce printemps, les Premières Nations et l'industrie seront en mer à Anticosti et en Gaspésie pour participer à la pêche exploratoire au homard, recueillir des données importantes et créer des retombées économiques pour l'ensemble des régions côtières au Québec. L'annonce d'aujourd'hui est le parfait exemple que même en eaux troubles, on peut gagner lorsqu'on travaille ensemble », explique la ministre Lebouthillier par communiqué.

Si les critères exacts d'attribution de permis sont toujours en élaboration, il est essentiel pour le MPO que le développement de la pêche au homard dans les zones 17 et 19 soit durable. Le ministère privilégiera les Premières Nations et les flottilles en difficulté. La délivrance d'un permis de pêche exploratoire ne suppose aucun engagement de la part du MPO à délivrer un permis semblable après l’expiration de celui-ci, ou à le convertir en permis de pêche commercial. Les débarquements de homard en Gaspésie ont été chiffrés à 3 796 tonnes en 2022, pour une valeur de 211 millions de dollars.

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