Nouveau départ pour La Gaspésienne no 20

GASPÉ

©Photo Musée de la Gaspésie

La Gaspésienne no 20 fait partie d’une série de 50 bateaux de pêche similaires commandés par le gouvernement du Québec et créés entre 1955 et 1960.

Près d’un an après être passée à un cheveu de devenir cendre et poussières, La Gaspésienne no 20 est aujourd’hui en bien meilleure santé.

Les travaux entamés cet été par deux artisans chaloupiers – Pierre-Luc Morin et Corentin Briand – ont permis non seulement de réparer l’emblématique embarcation, mais aussi de la restaurer encore plus fidèlement qu’auparavant. Le duo a notamment pu s’appuyer sur les plans originaux de l’architecte américain Howard Chapelle pour rapiécer le côté tribord endommagé par le brasier. L’opération s’est faite à la vieille méthode, avec une boîte à vapeur pour gorger les planches d’humidité et les ployer au besoin.

« Ils ont fait leurs devoirs pour qu’on se rapproche le plus possible de la construction de l’époque. Ç’a permis de corriger certaines réparations qui ont été faites auparavant qui malheureusement ne pouvaient se faire pour des raisons budgétaires. À la limite, ce qu’on a présentement est encore plus près de ce qu’elle était à l’époque. On est très satisfaits », explique le directeur général du Musée de la Gaspésie, Martin Roussy.

Les travaux débutés en juin se sont terminés le 15 novembre. L’échéancier et le budget de 68 000$ – payé entièrement par les assureurs – ont été respectés. Le bateau de pêche de 45 pieds sera accessible aux visiteurs comme par le passé l’an prochain. La passerelle l’y menant sera reconstruite au printemps.

Pierre-Luc Morin en action cet été pour restaurer La Gaspésienne no 20.

Par ailleurs, la campagne de financement a dépassé l’objectif initial de 10 000$, permettant d’amasser plus de 11 000 $. La somme servira essentiellement à entamer l’année prochaine une étude afin de savoir quel scénario serait le meilleur pour recouvrir La Gaspésienne no 20 à l’intérieur d’un bâtiment, pour la protéger des intempéries. « C’est pour la prochaine étape. Ça va nous permettre de savoir quelle forme et quel coût une telle opération pourrait représenter », résume Martin Roussy. Pour l’instant, toutes les options sont sur la table. La prochaine planification stratégique du Musée de la Gaspésie devrait inclure ce projet.

Rappelons que La Gaspésienne no 20 fait partie d’une série de 50 bateaux de pêche similaires commandés par le gouvernement du Québec et créés entre 1955 et 1960. Ceux-ci ont contribué de manière significative à l’affranchissement des pêcheurs de la région, leur permettant d’aller plus au large, de ramener davantage de prises et d’être en meilleure sécurité. La Gaspésienne no 20 est la dernière des siennes à avoir été conservée dans sa forme originelle et qui peut être visitée.

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