30 septembre 2024

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Yan Tapp est le nouveau chef de Gespeg.

Avec une égalité parfaite dans le nombre de votes (143) avec Mark Sinnett – suite à un triple recomptage qui donnait initialement ce dernier comme vainqueur par une voix – le code électoral de Gespeg prévoit que les candidats doivent être départagés par un tirage au sort. Celui-ci n’aura finalement jamais eu lieu puisque Mark Sinnett n’a pas donné suite afin d’y participer.

Il avait déjà laissé entendre plus tôt au Gaspésie Nouvelles qu’il pourrait ne pas se représenter si une nouvelle élection avait lieu; nouvelle élection qui avait été demandée conjointement par les deux candidats en tête plutôt qu’un tirage au sort. « Pour la crédibilité de notre communauté, un tirage au sort, on oublie ça. C’est hors de question », expliquait récemment Mark Sinnett. Le code électoral était cependant clair et c’est vers cette voie que le résultat final allait être connu n’eut été de sa décision.

Aujourd’hui, Yan Tapp veut amener une stabilité dans la communauté Mi’gmaq de Gespeg, en collaboration avec le milieu. « Je veux un lac-à-l’épaule, qu’on s’assoit et qu’on décide ensemble pour notre vision commune du futur. Je veux essayer d’unifier la communauté et ramener l’aspect communautaire. Il y a toujours l’aspect du développement économique de notre communauté qui est super important. Je ne veux pas prendre de décisions seul. Je veux que ce soit réfléchi et qu’on le fasse ensemble, mais il faut saisir les opportunités qui vont s’offrir à nous », note le nouveau chef.

Les contestations entourant le processus électoral elles suivront leur cours.

Journée de la réconciliation

 

La première sortie publique de Yan Tapp s’est faite lundi lors d’une marche de solidarité dans le cadre de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation organisée du centre-ville de Gaspé vers le Berceau du Canada. Quelques centaines de personnes et plusieurs étudiants étaient de la partie.

« C’est le moment de se souvenir de notre histoire; histoire marquée par les pensionnats et les souffrances de nos familles. La réconciliation ce n’est pas juste un mot ou une promesse en l’air : c’est un chemin qu’on doit parcourir ensemble jour après jour […] Il y a de l’espoir qu’un jour on vive tous dans un monde où nos droits, notre dignité et notre culture seront mieux compris et respectés. Pour cela, l’éducation est définitivement la clef », souligne le chef Tapp.

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

La marche de solidarité organisée dans le cadre de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation s'est terminée au Berceau du Canada.