17 septembre 2024

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Au moment d’écrire ces lignes, la campagne de sociofinancement avait permis de récolter plus de 14 000$.

Une campagne de sociofinancement a été lancée lundi dans l’optique de récolter 70 000$, afin d’engager un chargé de projet qui fera renaître de ses cendres le Centre culturel. L’organisme a but non lucratif comptait sur une direction générale par intérim – leur seul employé permanent – mais celle-ci avait déjà signifié au printemps qu’elle quittait à la fin de la saison, avant même l’incendie qui a complètement détruit l’établissement historique dans la nuit du 31 août au 1er septembre.

S’il veut pouvoir déployer un nouveau projet, le conseil d’administration composé entièrement de bénévoles doit rapidement se trouver un chargé de projet. D’autant plus que les assurances ne couvrent que les bâtiments; pas le salaire des employés touchés. Rappelons qu’une vingtaine d’entre eux – tous des saisonniers – ont perdu leur gagne-pain du jour au lendemain.

« On se retrouve avec plus de ressource pour faire fonctionner l’affaire. C’est le conseil d’administration qui gère tout actuellement et ce ne sont pas de petits dossiers. Si on le fait juste avec des bénévoles, ça va être long puisqu’on a tous des emplois à temps plein », explique le vice-président du conseil d’administration, Stéphane Morissette.

Reconstruire ailleurs

 

Il est toujours trop tôt pour quelque annonce que ce soit quant à la nouvelle mouture à venir du Centre culturel Le Griffon. Chose certaine, il sera impossible de reconstruire au même endroit puisqu’il s’agit d’une zone inondable. Une distance de 30 mètres avec la ligne des hautes eaux est obligatoire. Puisque la destruction du bâtiment sera entière, aucune clause grand-père n’est envisageable. La parcelle de terrain restante ne serait pas suffisamment grande pour abriter les nouvelles installations.

« On s’est positionné qu’on veut faire un Centre culturel 2.0. C’est un peu tôt pour annoncer le projet – on a des vérifications à faire – mais on a quelque chose en tête. On a quelques options en tête. On pense que ça va être intéressant pour le village », glisse Stéphane Morissette, sans trop s’avancer pour la suite des choses.

De l’avis du vice-président, le cachet de l’endroit n’était pas étranger au succès de l’affaire. L’ancien entrepôt frigorifique avait joui de toute une cure de rajeunissement depuis la prise en charge des lieux en 1999. Le café du Centre culturel Le Griffon était le fer de lance qui permettait d’y déployer plusieurs spectacles, des expositions et divers événements ponctuels, comme la TDLG par exemple.

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Le café du Centre culturel Le Griffon était le fer de lance qui permettait d’y déployer plusieurs spectacles, des expositions et divers événements ponctuels, comme la TDLG par exemple.

« C’était tellement beau, avec une ambiance particulière. C’est ce qu’il faut retrouver dans un projet comme le nôtre. On ne peut pas faire un café-bistro n’importe où. C’est un peu ce qu’on a en tête », ajoute le vice-président. Dans le meilleur des scénarios, les nouvelles installations ouvriraient leurs portes dès 2026.

Au moment d’écrire ces lignes, la campagne de sociofinancement avait permis de récolter plus de 14 000$. « C’est encourageant. On voit que les gens y tiennent et que c’est important pour eux. Ça nous donne de l’énergie quand on a une petite baisse. C’est là-dessus qu’on s’appuie », conclut Stéphane Morissette.