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Retour10 septembre 2024
Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca
Manque d'avocats en Gaspésie; offensive du Barreau
NEW RICHMOND
©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles
Le Bâtonnier du Barreau Gaspésie-Bas-Saint-Laurent, Alexis Deschênes.
Le Barreau du Bas-St-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine a déployé une offensive afin de séduire les avocats et ceux en devenir à venir pratiquer dans la région.
À travers différentes capsules vidéos, l'organisation veut démontrer qu’il est possible d’avoir une belle carrière, riche en défis, et ce malgré l’éloignement des grands centres. Des avocats de la région ont été mis à contribution. Globalement, même si le nombre d’avocats est passé de 260 à 320 dans la région, la demande est toujours présente, en témoignent certaines causes qui sont reportées ou encore le fait que des citoyens doivent se représenter seuls. Le fait d’avoir plus d’avocats peut avoir une incidence directe sur l’accès à la justice.
« Plus on aura d’avocats, mieux sera l’accès pour les citoyens aux services de justice, puisque notre rôle n’est pas seulement de plaider en Cour, mais aussi de donner des conseils et offrir des alternatives aux gens pour éviter de devoir entamer des démarches juridiques », explique le bâtonnier pour la Gaspésie, le Bas-Saint-Laurent et les Îles-de-la-Madeleine, Alexis Deschênes.
Le Barreau analyse d'ailleurs actuellement la possibilité d’offrir des bourses aux étudiants qui décideraient de revenir pratiquer le métier dans la région. Pour le moment, les futurs avocats ont plusieurs options pour leurs études, soit les universités à Québec, Montréal, Sherbrooke et Ottawa. « On entend aller rencontrer les étudiants prochainement pour leur parler de la pratique en région, toujours dans l’espoir d’en convaincre quelques-uns à venir s’établir en Gaspésie ou au Bas-Saint-Laurent [...] La proximité de la famille est souvent le critère le plus important lorsqu’un professionnel décide où il va s’établir. C’est pourquoi on tente de convaincre nos futurs avocats issus de la région à revenir ici après leur formation », précise Alexis Deschênes.
Ce dernier ajoute à son plaidoyer qu’il y a plusieurs avantages à pratiquer en région, énumérant autant l’environnement de travail sans trafic, les paysages majestueux, mais aussi la collégialité puisque la petite communauté d’avocats se connaît très bien. La concurrence avec le privé est par ailleurs bien réel.
« Ce qu’on a réussi à cibler, ce sont des avocats du privé qui acceptent des mandats d’aide juridique. Il nous manque aussi un poste permanent en droit administratif à l’aide juridique à Rimouski et je sais que plusieurs cabinets de pratique privée seraient prêts à accueillir de nouveaux candidats », conclut le bâtonnier.
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