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03 septembre 2024

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Trop tôt pour parler de reconstruction

L'ANSE-AU-GRIFFON

Centre culturel Le Griffon

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Le Centre culturel le Griffon a été construit en 1942. Sa vocation initiale était l’entreposage frigorifique.

Alors qu’une légère odeur de fumée émane toujours des décombres du Centre culturel le Griffon, il est encore beaucoup trop tôt pour parler d’une reconstruction.

Le conseil d’administration s’est déjà réuni en mode urgence pour la suite des choses, mais il attend de rencontrer les assureurs afin de se mouiller à une éventuelle relance du bâtiment, qui est une perte totale suite à l’incendie survenu dans la nuit de samedi à dimanche. Une vingtaine d’employés perdent leur emploi du jour au lendemain.

« On ne veut pas trop parler du futur. Nous n’en sommes pas là. Il y a encore trop de questions en suspens, mais tout est sur la table. Je ne pense pas que c’est terminé, mais la chose n’a pas été adressée encore. Il faut se remettre de ce drame », résume Stéphane Morissette, le vice-président du conseil d’administration.

Stéphane Morissette

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Stéphane Morissette, le vice-président du conseil d’administration.

Solidarité

 

Les réactions ont été nombreuses suite au brasier, qui serait accidentel. Les commentaires de support et d’encouragement ont fusé de toutes parts sur les réseaux sociaux, notamment. « On la sent cette mobilisation-là des gens. Ça nous réconforte beaucoup », souligne Stéphane Morissette.

Une vague de soutien a aussi déferlé sur l’artiste Claude Côté, membre fondateur du Centre culturel Le Griffon et aquarelliste qui a perdu sa collection dans l’incendie. Une campagne de sociofinancement a permis de récolter plus de 30 000$ en quelques heures seulement.

Rappelons que le Centre culturel le Griffon a été construit en 1942. Sa vocation initiale était cependant l’entreposage frigorifique. La coopérative des pêcheurs de L’Anse-au-Griffon y entreposait ses prises en attendant leur mise en marché. Laissé à l’abandon depuis, des citoyens ont décidé en 1999 de sauver le bâtiment. Des travaux de restauration ont été effectués en 2003, puis un plan de développement stratégique a été élaboré, résultant en d’autres travaux d’aménagement en 2014. L’endroit est ainsi devenu un symbole d’engagement citoyen et de persévérance communautaire, tout en étant un lieu de convergence adopté par une bonne partie de la population.

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