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26 août 2024

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Programme TECQ : Gaspé déplore le recul du fédéral

GASPÉ

Daniel Côté

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Le maire de Gaspé, Daniel Côté.

Bien que le Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (TECQ) ait été renouvelé pour cinq ans, le montant de l’enveloppe fait titiller certains élus.

Si le gouvernement du Québec a investi les sommes prévues, la contribution fédérale a été réduite de 338 millions de dollars par rapport à la période précédente, occasionnant une diminution totale d’environ 30 % par région comparativement à la période précédente, note l’Union des municipalités du Québec (UMQ)*.

Le Gaspésie Nouvelles rapportait récemment que le manque à recevoir était par exemple chiffré à 2,5 millions de dollars sur cinq ans à Gaspé. Les sommes doivent être essentiellement dirigées pour des travaux d’aqueduc et d’égouts. La municipalité gère un budget d’environ 36,2 millions de dollars. Les 500 000$ manquants représentent une ponction annuelle de 1,4%. « On encaisse difficilement cette perte-là, lance d’emblée le maire de Gaspé, Daniel Côté. C’est un bon programme, souple, qui nous permet de choisir nos projets, plutôt que ce soit fait par un fonctionnaire à Ottawa. Mais c’est plate parce qu’on ne pourra pas rénover le réseau autant que ce qu’on faisait jusqu’ici. »

Ce dernier estime que certains projets pourraient être retardés faute d’argent, sans pouvoir identifier précisément lesquels pour le moment. Des travaux à l’usine d’épuration, des surpresseurs ou des stations de pompage pourraient en faire les frais. « C’est le genre de trucs que les gens ne voient pas, sous la terre, mais qui coûtent une fortune pour amener l’eau potable dans les maisons et traiter les eaux usées, pour incidemment développer la ville. On avait reçu la promesse que le programme allait être renouvelé avec les mêmes conditions et le même financement qu’avant, mais il y a un recul, surtout de la part du fédéral. On a une programmation de travaux basée sur le programme TECQ alors c’est certain que c’est 2,5 millions qu’on perd du jour au lendemain », ajoute Daniel Côté.

L’UMQ rappelle pour sa part que les coûts de construction ont augmenté de 30 à 40 % ces dernières années, et que l'impôt foncier ne suffit plus à combler les besoins croissants. « Pour relever les défis climatiques et sociaux, il est crucial que les municipalités disposent des ressources financières adéquates. Le gouvernement fédéral doit prendre la pleine mesure de son désinvestissement et intensifier rapidement son engagement pour garantir la réalisation des infrastructures essentielles au bien-être des communautés » soutient Martin Damphousse, le président de l’UMQ.
 

* Suite à la parution de l'article du Gaspésie Nouvelles, le cabinet du ministre du Logement, de l'Infrastructure et des Collectivités a tenu à préciser que « le gouvernement du Canada livre les fonds dont les municipalités du Québec ont besoin pour bâtir des collectivités plus fortes [et qu'] au cours des cinq prochaines années, les contributions du Canada au programme TECQ par l'intermédiaire du FDCC s'élèveront à 2,8 milliards de dollars, soit une augmentation de près de 10 % par rapport au financement de base précédent du FDCC au cours des cinq dernières années. Cette augmentation de 10 % du financement de base s'ajoute à deux paiements exceptionnels du FDCC versés au Québec, soit 504 millions de dollars en 2019 et 495 millions de dollars en 2020. Ces paiements exceptionnels ont été faits pour aider les collectivités à faire face aux pressions sur les infrastructures et aux défis liés à la pandémie de COVID-19. Depuis 2015, le Canada a transféré plus de 5,76 milliards de dollars au TECQ. Chaque année, pour chaque dollar investi par le Québec par le programme TECQ, ce sont près de 70 cents qui proviennent d'Ottawa. Le Canada lance également le Fonds canadien pour les infrastructures liées au logement, d'une valeur de 6 milliards de dollars, afin d'améliorer les infrastructures d’eau et de soutenir la construction de nouveaux logements dans l'ensemble du pays. Nous sommes impatients de négocier un accord avec le gouvernement du Québec pour continuer à soutenir les municipalités et à investir dans les infrastructures locales. »

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