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22 août 2024

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

En images : ouverture de la Villa Frederick-James

PERCÉ

Villa Frederick-James

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

l'admission est gratuite et la villa peut être visitée de 10 h à 17 h, chaque jour de la semaine (7 jours sur 7), jusqu’au 29 septembre. Du 5 au 14 octobre, elle sera ouverte les fins de semaine et jours fériés seulement.

Reculée de 19 mètres en 2022, préservée et augmentée d’un rez-de-jardin, la Villa Frederick-James est accessible au public – gratuitement – depuis le 17 août.

Il y a belle lurette que monsieur et madame Tout-le-Monde n’ont pu apprécier l’étendue de cette pittoresque propriété aménagée sur le cap Canon dès 1888, étant l’une des pièces maîtresses du décor de Percé depuis plus de 135 ans.

Les visiteurs peuvent maintenant y découvrir des éléments d'interprétation de son histoire, mais aussi de ses occupants, de Frederick et Lucy James, en passant par la famille Éthier, ou plus récemment le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, l’Héritage canadien du Québec, l’Université Laval et aujourd’hui le gouvernement du Québec.

Dans chacune des pièces se trouvent des tableaux multimédias modernes qui rappellent sa vocation artistique (cartes postales, vidéos documentaires, photos sur toile). Un dépliant gratuit accompagne la visite et permet de découvrir les secrets patrimoniaux et architecturaux de la villa.

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Des explications sur les travaux nécessaires pour reculer et revamper la villa.

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

La vue du solarium, qui donne sur le quai Percé.

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

La plus imposante pièce de la villa, avec l'immense verrière donnant vue sur le large.

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Le foyer de brique rouge a été conservé.

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Dans chacune des pièces se trouvent des tableaux multimédias modernes qui rappellent sa vocation artistique (cartes postales, vidéos documentaires, photos sur toile).

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

La devanture de la Villa Frederick-James

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Une indication a été conservée pour montrer où se situait le coin de la villa le plus près du bord du cap Canon avant son déplacement sur 19 mètres.

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Un rez-de-jardin a été ajouté pour l'entrée des visiteurs.

Quelle vocation?

 

Au tout nouveau rez-de-jardin, une vaste pièce de 170 mètres carrés a été aménagée. Celle-ci peut accueillir des artefacts de collection muséologique grâce à des équipements à la fine pointe de la technologie permettant notamment de conserver une température et une humidité maximales. La pièce est cependant scellée pour le moment, attendant de connaître sa future vocation. Les discussions se poursuivent pour décider des orientations de ce legs de 25,5 millions, financé par Québec pour en faire son Espace bleu de la Gaspésie, mais dont le concept a été abandonné en chemin en raison de l’explosion des coûts des premiers projets. Le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, a mandaté son homologue député de Gaspé, Stéphane Sainte-Croix, afin de définir ces orientations.

« Il y a plusieurs besoins sur le territoire qui ne sont pas nécessairement comblés de façon professionnelle. L’idée, c’est d’arriver à utiliser au maximum la capacité du bien culturel et de l’équipement. Dans un avenir assez rapproché, on devrait pouvoir s’entendre sur les modalités de la présence de nos artistes et artisans, de l’occupation de l’immeuble et le développement de produits qui impliquent activement la communauté pour arriver à définir des produits touristiques, culturels, patrimoniaux et artistiques », explique Stéphane Sainte-Croix.

Pour certains, la villa doit devenir un musée. C’est notamment l’avis de Jean-Louis Lebreux, qui a été directeur général du Chafaud pendant 40 ans. « On n’a même pas le choix, il FAUT que ça devienne un musée. Ç’a été conçu ainsi et restauré selon les normes de la muséologie contemporaine. C’est aberrant de penser que ça pourrait servir à autre chose. C’est ce dont Percé a le plus besoin », expliquait-il au Gaspésie Nouvelles en mars dernier.

Pour d’autres, comme Culture Gaspésie, l’endroit pourrait devenir un centre d’art; un lieu de diffusion et de création pour les arts. Le Regroupement des artistes en arts visuels du Québec abonde dans le même sens. « [Le] manque d’infrastructures culturelles constitue un obstacle majeur à la reconnaissance professionnelle et à la visibilité de nos membres et des artistes en arts visuels en général, pourtant de plus en plus nombreux à résider dans la région », note l’organisation dans une missive envoyée au député de Gaspé.

Le Regroupement rappelle qu’actuellement, la région ne dispose que du Centre d’artistes Vaste et Vague à Carleton comme lieu de diffusion reconnu par le ministère de la Culture. « Ce projet représente une opportunité exceptionnelle pour les artistes en arts visuels de la région, qui bénéficieront d’un lieu de diffusion et de création reconnu […] La transformation de la villa Frederick-James en Centre d’art permettrait non seulement de promouvoir et de démocratiser les arts visuels, mais aussi de soutenir les artistes de la relève et de dynamiser la communauté artistique régionale, notamment en attirer de nouveaux talents. »

Dans tous les cas, une décision pourrait être prise d’ici l’automne, pour une ouverture complète lors de la prochaine saison touristique estivale. Entretemps, l'admission est gratuite et la villa peut être visitée de 10 h à 17 h, chaque jour de la semaine (7 jours sur 7), jusqu’au 29 septembre. Du 5 au 14 octobre, elle sera ouverte les fins de semaine et jours fériés seulement.

Rappelons aussi que les discussions se poursuivent afin de transférer la Villa Frederick-James à la Sépaq, qui possède déjà d’autres bâtiments environnants. Québec a aussi décaissé un budget de fonctionnement pouvant aller jusqu’à 7,2 millions de dollars pour les ex-Espaces bleus de la province.

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