Gaspé en appui pour un néphrologue permanent

GASPÉ

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Jean Lapointe a lancé récemment une pétition afin que le CISSS de la Gaspésie se dote d’un néphrologue permanent.

Une pétition a récemment été lancée par le citoyen Jean Lapointe afin que la Gaspésie ait son propre néphrologue. La Ville de Gaspé lui a officiellement donné son appui lundi soir lors de la séance du conseil municipal.

Gaspé demande ainsi à ce que le CISSS de la Gaspésie se dote d’un néphrologue au sein des effectifs de son territoire et demande incidemment au ministère de la Santé et des Services sociaux qu’il accorde le financement nécessaire à cet effet. « Le plus proche est à Rimouski. Il descend de temps en temps, mais le plus souvent ce sont les patients qui doivent faire la route, à plus de quatre heures. C’est plate alors qu’on pourrait avoir le service ici donc on appuie cette demande citoyenne », explique le maire, Daniel Côté.

Selon le libellé de la pétition, la région couverte par le CISSS de la Gaspésie est la seule du Québec à ne pas avoir de néphrologue attitré par son plan des effectifs médicaux.

« Les personnes comme moi, qui ne sont pas encore sur l’hémodialyse, sont des fois obligées d’aller à Rimouski pareil. Il y a ben des personnes qui ont des problèmes de rein ailleurs à Maria, Chandler ou Sainte-Anne-des-Monts, qui doivent faire le transport. Plus ton rein rempire, plus souvent tu y vas. C’est inhumain. Je veux un néphrologue pour la Gaspésie au complet. On est en 2024, il faut qu’on avance », indiquait de son côté Jean Lapointe, en mai. Ce dernier s’est longtemps battu pour améliorer les services d’hémodialyse dans la région, faisant de l’arrivée d’un néphrologue permanent son combat actuel.

En télémédecine

En mai, le CISSS du Bas-Saint-Laurent comptait quatre néphrologues (ainsi qu’un poste non comblé) desservant les hôpitaux de Rimouski et de Rivière-du-Loup, où les services d'hémodialyse sont offerts. Ces médecins desservent aussi la Gaspésie à raison de deux visites par année.

L’équipe du Bas-Saint-Laurent a par ailleurs accueilli dans les derniers mois une infirmière praticienne spécialisée (IPS) dans son équipe de néphrologie. Avec cet ajout, quatre visites par année pourront bientôt avoir lieu dans les quatre hôpitaux de la Gaspésie, soit deux visites par les néphrologues et deux autres par l'IPS.

« Pour le moment, le suivi des patients hémodialysés en Gaspésie se fait majoritairement en télémédecine, ce qui a grandement diminué la fréquence de déplacement des patients », notait alors Gilles Turmel, conseiller aux relations médias du CISSS du Bas-Saint-Laurent.

Les nouvelles aires d'hémodialyse à l'hôpital de Gaspé lorsqu'elles seront ouvertes en 2025.

Le territoire de la Gaspésie compte actuellement six chaises d’hémodialyse à Chandler et Sainte-Anne-des-Monts, quatre à Maria et trois à Gaspé. Toujours en mai, Québec dévoilait que les travaux de réaménagement de l’hémodialyse débutés quelques semaines plus tôt à l’hôpital de Gaspé et évalués à 6 millions de dollars devraient être terminés en 2025. La nouvelle unité d'une superficie d'environ 500 mètres carrés comportera des aires de traitement plus fonctionnelles, permettant d'accueillir quatre chaises d’hémodialyse – et éventuellement six – plutôt que les trois fauteuils actuels. À Chandler, depuis mai, le service d’hémodialyse est doublé en étant ouvert six jours par semaine. Le nombre de patients traités hebdomadairement est ainsi passé de 12 à 24.

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