Phare restauré cherche emplois d'été

CAP-DES-ROSIERS

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Le phare de Cap-des-Rosiers a été reconnu comme Lieu historique national le 11 juin 1973 et comme bâtiment fédéral du patrimoine le 31 mars 1994.

Le Site historique maritime du phare de Cap-des-Rosiers a essuyé un refus le 26 mai afin d’obtenir une contribution salariale dans le cadre du programme d’Emploi d’été Canada.

Dans le passé, l’organisme à but non lucratif a pu compter sur cette enveloppe pour embaucher deux guides s’occupant de faire visiter l’intérieur du plus haut phare du Canada. Leur demande n’a cependant pas été retenue cette année. Encore cet été, l’intérieur du phare ne pourra donc pas être visité, puisque la présence de ces guides est nécessaire.

Le propriétaire du phare – Pêches et Océans Canada (MPO) – a pourtant investi 185 000$ afin de sécuriser l’infrastructure qui avait dû être fermée au public le 11 juillet dernier en raison d’enjeux de sécurité. Des travaux correctifs ont été menés depuis, notamment pour boucher les ouvertures extérieures et limiter l’entrée d’eau, nettoyer pour gérer la présence de traces de moisissures ainsi que pour réparer des marches et quelques planches au sol.

Le MPO a ensuite donné son feu vert pour la reprise des visites guidées. Mais voilà qu’une autre tuile s’abat avec le refus de Service Canada de subventionner deux emplois d’été. « C’est un peu dur à comprendre. D’une main, on réautorise les visites; de l’autre, on coupe les subventions vitales à l’exploitation du site », soulève la conseillère municipale Charlie-Maude Giroux Bossé.

« On est vraiment désolés. On était contents de pouvoir rouvrir complètement, mais on a vite déchanté », ajoute Virginie Giteau, la présidente du conseil d’administration du Site historique maritime du phare de Cap-des-Rosiers.

La ministre interpellée

De son côté, Diane Lebouthillier dit être en communication avec le cabinet de son collègue Randy Boissonneault, ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles. La députée et ministre garantit que le Site historique maritime du phare de Cap-des-Rosiers aura le nombre d’emplois étudiants nécessaire cet été.

« Je suis au courant de certains enjeux quant aux emplois étudiants […] Cette situation est inacceptable […] Été après été, je me suis toujours assurée que le Site ait le nombre d’emplois étudiants nécessaires. Je peux vous assurer que ce sera également le cas cet été », explique-t-elle dans une déclaration écrite.

Le site quand même ouvert

Pour le moment, l’ouverture du site est prévue pour ce 22 juin. Des visites libres se feront du mardi au jeudi. L’entrée sera gratuite, mais les services habituels tels que le bloc sanitaire et la visite virtuelle ne seront pas disponibles. Du vendredi au lundi, deux bénévoles s’occuperont de la billetterie et de l’opération des lieux.

La montée des 122 marches du phare demeure cependant l’élément habituellement le plus apprécié des visiteurs, d’autant plus que le bâtiment a été reconnu comme Lieu historique national le 11 juin 1973 et comme bâtiment fédéral du patrimoine le 31 mars 1994. Sa valeur historique et patrimoniale n’est plus à démontrer.

Une rencontre avec différents acteurs du milieu se tiendra le 19 juin pour tenter de trouver des solutions. « Il arrive toujours quelque chose. À un moment donné, au final, il va falloir que le fédéral prenne son site en main et ses responsabilités. Les bénévoles sont motivés, mais l’énergie est partie ailleurs en grenouillages. C’est dur à digérer pour eux », souligne Charlie-Maude Giroux Bossé.

En 2017, la réfection complète du phare était évaluée à 6,5 millions de dollars, montant qui a fort probablement explosé depuis avec l’inflation et la hausse des coûts dans le domaine de la construction.

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