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Retour12 juillet 2023
Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca
Fermeture temporaire de l'intérieur du phare de Cap-des-Rosiers
CAP-DES-ROSIERS

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles
Le phare de Cap-des-Rosiers a été reconnu comme Lieu historique national le 11 juin 1973.
L’emblématique phare de Cap-des-Rosiers – le plus haut du Canada avec ses 34,1 mètres – est fermé pour une durée indéterminée.
Son propriétaire Pêches et Océans Canada en a fait l’annonce aujourd’hui, suite à une inspection datant du 20 juin. Des considérations de santé et de sécurité sont évoquées en lien avec des signes de détérioration importants. Une analyse plus approfondie est maintenant nécessaire pour évaluer l’état précis de la structure et les travaux requis. Si l’intérieur du phare n’est plus accessible au public, le site lui-même le sera encore. Les activités entourant la Journée québécoise des phares du 13 juillet sont par exemple toujours au programme demain.
C’est la deuxième fois en sept ans que le phare de Cap-des-Rosiers doit être momentanément fermé. En 2017, des travaux de réfection pour renforcer les limons d'escalier et solidifier les planchers avaient notamment dû être faits d’urgence. L’intérieur de la structure avait été inaccessible pendant 16 jours, de la fin juin à la mi-juillet. La fermeture pourrait cependant être plus longue cette fois et s’étirer jusqu’à la fin de l’été, selon Pêches et Océans Canada.
« Ce phare-là a besoin d’être retapé depuis des années. Je suis arrivée en 2013 et on fait des démarches depuis ce temps-là. On fait des représentations à chaque année », laisse tomber Lucie Bergeron, la trésorière et porte-parole du Site historique maritime du phare de Cap-des-Rosiers. L’organisme à but non lucratif est locataire et gère le site et son entretien.
Entre 7000 et 8000 personnes font l’ascension des neuf étages de l’infrastructure à chaque année, alors qu’environ 30 000 personnes se rendent aux alentours du site. Une mobilisation citoyenne est par ailleurs déjà prévue dès demain à 9 h pour dénoncer l'inaction du fédéral à complètement revamper le phare.
En 2017, un rapport d’inspection estimait à environ 6,5 millions de dollars les coûts pour le rénover complètement. Aucune mise à jour récente n’a été faite pour chiffrer le coût potentiel aujourd’hui. L’idée de transférer cet actif d’un ministère fédéral à l’autre, de Pêches et Océans Canada à Parcs Canada – qui opère déjà le parc national Forillon dont l’entrée routière est située à quelques centaines de mètres – n’a jamais vraiment été considérée en haut lieu, ni l’idée de définitivement remettre à neuf cette infrastructure majeure qui a été reconnue comme Lieu historique national le 11 juin 1973.
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