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16 juin 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

C'est parti pour le carrefour d’innovation

GRANDE-RIVIÈRE

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©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

André Lamontagne, Samuel Parisé, Gino Cyr, David Courtemanche et Stéphane Sainte-Croix.

Dignitaires et élus ont procédé vendredi à la première pelletée de terre du carrefour de l’innovation de Merinov à Grande-Rivière, alors que les réels travaux seront entamés dans les prochains jours. Une ouverture officielle est prévue pour l’automne 2024.

Ce carrefour de l’innovation est dans les cartons depuis plusieurs années déjà. Québec avait déjà annoncé des sommes de 17,3 millions de dollars en avril 2021. Tel que rapporté plus tôt dans le Gaspésie Nouvelles, une somme additionnelle de 8,5 millions avait été allongée deux ans plus tard – en avril dernier – pour combler le manque à gagner engrangé par l’inflation, la surchauffe des marchés et la hausse des coûts de la construction.

Vendredi, le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ), André Lamontagne, a confirmé cette somme, mais avait une autre bonne nouvelle avec l’octroi d’une somme maximale de 15,57 millions de dollars sur trois ans pour soutenir les activités et les travaux de recherche et d'innovation de Merinov. Ce sont donc plus de 40 millions qui ont été annoncés en trois ans pour l’organisation, qui est le plus important centre intégré de recherche appliquée dans les domaines de la pêche, de l’aquaculture, de la transformation et de la valorisation des produits aquatiques au Canada.

« Ça envoie un signal que c’est important d’investir dans la recherche appliquée », remarque le directeur général de Merinov, David Courtemanche, qui rappelle que les pêches représentent des retombées économiques de plus de 9 milliards de dollars au Canada, et que ce nombre augmente à 40 milliards en incluant les océans. Des statistiques qui doubleront en 10 ans seulement.

« C’est souvent un secteur ignoré ou qui passe derrière d’autres, mais qui fait vivre l’ensemble des économies côtières rurales au pays, ajoute-t-il. Le Québec doit s’assurer d’être un joueur de calibre mondial. L’industrie va devoir faire un virage important vers l’innovation dans les prochaines années et les infrastructures de recherche qui vont être construites vont permettre aux entreprises d’être amenées ailleurs. »

En détail

 

Concrètement, six nouvelles plateformes technologiques seront offertes à Grande-Rivière : des ateliers de design et de conception d’engins de pêche durables, une salle d’élevage piscicole, des laboratoires humides et de microalgues, une micro-usine pilote pour valoriser les algues ainsi que les coproduits marins, un laboratoire d’écophysiologie et de biologie de pointe, et une plateforme de transformation de produits marins.

Le tout se fera à l’intérieur de ce qui était le Carrefour national de l’aquaculture et des pêches (CANAP), fermé depuis 2011 et qui appartenait jadis au MAPAQ avant d’être récupéré par Merinov. Le CANAP, un projet de centre de recherche avec une vocation touristique estivale, n’a jamais vraiment décollé et est resté plus longtemps qu’à son tour une coquille vide, n’ayant opéré que pendant trois ans. Tout l’intérieur sera réaménagé, tout comme celui d’un bâtiment adjacent et les deux seront reliés ensemble, ce qui viendra doubler la superficie des espaces.

« On n’a rien à envier à ce qui se passe ailleurs. Au contraire. On a toute l’expertise ici pour bien faire et faire mieux qu’ailleurs », se réjouit David Courtemanche. Les étudiants de l'École des pêches et de l'aquaculture du Québec (ÉPAQ) et les jeunes pousses (startup) seront notamment mis à contribution dans ce hub d’innovation, qui sera la pierre angulaire de la future Zone d’innovation de l’économie bleue qui devrait être annoncée quelque part cet automne.

« Les retombées bénéficieront à la ville, à la MRC et à toute la région. Aujourd’hui, on peut dire qu’on a un centre avec une technologie de pointe pour appuyer l’industrie », conclut le maire de Grande-Rivière, Gino Cyr, qui précise que cette future zone s’accompagnera d’investissements de 256 millions de dollars.

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