Économique
Retour01 juin 2023
Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca
Un pas de plus pour la Zone d’innovation de l’économie bleue
GRANDE-RIVIÈRE
©Photo fournie par la SOPER
Martin Beaulieu.
C’est à Martin Beaulieu que viendra la tâche de diriger la Zone d’innovation de l’économie bleue du Québec, lui qui vient d’en être nommé président-directeur général.
C’est donc une étape de franchie de plus pour la Société de promotion économique de Rimouski (SOPER) et la Corporation de développement économique de Grande-Rivière (CDE), les deux promoteurs qui se sont alliés afin de créer cette zone d’innovation complémentaire en Gaspésie et au Bas-Laurent. Martin Beaulieu était d’ailleurs le président-directeur général de la SOPER depuis 2014.
Ce dernier a notamment occupé le poste de directeur des opérations à InnoVactiv – une entreprise de biotechnologie marine à Rimouski spécialisée dans les ingrédients nutraceutiques – dont il est également actionnaire fondateur. Il a aussi été coordonnateur à la recherche au Centre de Recherche Nestlé à Lausanne en Suisse, en plus de détenir un doctorat en sciences et technologie des aliments de l’Université Laval.
La nomination devrait permettre de réaliser les dernières étapes nécessaires à une désignation officielle de zone d’innovation en économie bleue, expliquent la SOPER et la CDE. Une annonce pourrait être faite cet automne. Ou avant.
Un milliard d’investissements
La Zone bleue vise à fédérer et déployer l’écosystème d’innovation bleue et durable à Rimouski et Grande-Rivière, mais aussi à Ste-Thérèse-de-Gaspé qui planche depuis quelques années déjà sur un parc bioalimentaire marin. Des investissements ont déjà été annoncés pour le hub d’innovation de Grande-Rivière. Les biotechnologies marines, la valorisation des ressources marines et de génie maritime, ainsi que de navigation intelligente sont d’autres attributs du bouquet qui devraient être développés.
« C’est pour moi une suite logique de passer à la Zone bleue. Ce projet unique est porteur pour l’ensemble de la filière québécoise en économie bleue. Je suis convaincu de la pertinence et de la qualité du projet que nous avons soumis. Il est maintenant grand temps de doter La Zone bleue de ressources dédiées », analyse Martin Beaulieu.
Québec a désigné lundi sa troisième zone d’innovation avec la Vallée de la transition énergétique, englobant les pôles de Bécancour, Shawinigan et Trois-Rivières. Plus tôt, celles de DistriQ à Sherbrooke dans le domaine des technologies quantiques et de Technum Québec à Bromont pour les technologies numériques ont été dévoilées. La zone d’innovation gaspésiano-rimouskoise pourrait ainsi devenir la quatrième au Québec.
Les dernières mises à jour font état d’investissements qui frôlent le milliard de dollars, soit quelque 750 millions de dollars sur cinq ans à Rimouski et 256 millions pour le secteur d’innovation marine en Gaspésie.
En septembre, en pleine campagne électorale, le premier ministre François Legault s’était montré ouvert à la Zone bleue, à condition que le privé appuie la démarche du public, ce à quoi le maire de Grande-Rivière avait indiqué avoir dans ses cartons pour 70 millions de dollars d’investissements privés.
Une récente étude des retombées socioéconomiques des activités liées à la pêche dans Rocher-Percé indique que le secteur des pêches à lui-seul soutient 998 emplois directs dans la MRC, soit 1 sur 5. Les débarquements et les expéditions dans Rocher-Percé représentent 329,3 millions de dollars pour 33% de la valeur totale au Québec.
Commentaires
3 juin 2023
Gagnon Roger
La meilleure façon d'être économie bleue est la fermeture des commerces de tous genres. Et la Gaspésie devance déjà tout le continent dans cet axe.. Hélas.. Continuez la pensée des croyants de Sirius