20 avril 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Photo gracieuseté du Festi-Plage

Une campagne de communication à propos de ce projet pilote – financé par le Fonds régions et ruralité du Ministère des affaires municipales et de l’habitation – sera également lancée sous peu.

À l’approche de la haute saison des festivals, la Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (TCGF-GÎM) et ses partenaires – dont l’organisme Mi-Chemin de Gaspé et le Calacs La Bôme-Gaspésie – combinent leurs expertises et mettent en place le projet pilote Festif & Safe : Tout le monde y veille.

Comme son nom l’indique, celui-ci vise à accompagner des espaces festifs de la région dans la mise en place de mesures de prévention efficaces et non culpabilisantes pour les victimes.

À titre d’exemples, des espaces sécuritaires dédiés à l’accueil des personnes qui en ressentent le besoin seront érigés et des travailleurs de milieu ainsi que des intervenants spécialisés sur les agressions à caractère sexuel seront présents sur place. L’identité visuelle du projet sera apposée sous forme d’autocollants sur les espaces et/ou les personnes désignées comme sures, formées ou sensibilisées.

Trois événements majeurs de la région ont d’ailleurs déjà répondu à l’appel, soit le Festi-Plage de Cap-d’Espoir, le Festival BleuBleu de Carleton-sur-Mer et le Festival Musique du Bout du Monde de Gaspé. Le Sea Shack de Sainte-Anne-des-Monts embarque aussi dans le projet pilote.

Pour Sara Ternoir, agente de projet à la TCGF-GÎM, le phénomène des agressions sexuelles en contexte de festivals et dans les espaces festifs n’est pas nouveau, bien qu’il ait été particulièrement médiatisé à l’été 2022. Des allégations d’agressions sexuelles avaient enflammé la toile l’an dernier en marge du Festi-Plage, ce qui avait braqué les projecteurs sur cet enjeu. Plus à l’ouest, en février, des clientes d’un bar de Matane auraient été victimes d’intoxications involontaires suite à des piqûres, potentiellement au GHB. « Les rassemblements de masse, festivals et lieux festifs sont des moments où les agressions sexuelles sont plus propices de se produire », explique Sara Ternoir en précisant que la région connait des taux élevés de violences sexuelles et que ce sont les jeunes filles et les femmes qui en sont les principales cibles.

Une campagne de communication à propos de ce projet pilote – financé par le Fonds régions et ruralité du Ministère des affaires municipales et de l’habitation – sera également lancée sous peu. « BleuBleu veut se positionner comme un festival inclusif et chaleureux, ou tous pourront se sentir en sécurité. L’initiative de la Table de concertation des groupes de femmes comble un besoin évident, et nous sommes heureuses de pouvoir compter sur leur expertise pour nous soutenir dans nos démarches », conclut Audrée Loiselle, relationniste au BleuBleu.