Élections provinciales
Retour06 octobre 2022
Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca
Pas le résultat anticipé
GASPÉ
©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles
Méganne Perry Mélançon.
C’est un peu comme un dur lendemain de veille. Même si elle est allée chercher 800 bulletins de plus et un pourcentage plus élevé qu’en 2018, la députée sortante Méganne Perry Mélançon n’a pas réussi à freiner les ardeurs du vote caquiste.
« Dans une élection qui était presque dessinée à l’avance, c’est quand même un gros gage de confiance », philosophe-t-elle. L’hécatombe chez les libéraux, qui ont vu leurs appuis fondre de 79% en quatre ans dans Gaspé, a vraisemblablement profité à la CAQ, qui elle a plus que doublé son nombre de votes.
« Il y a une analyse à faire de ce côté, d’électeurs qui ont voté très différemment de leurs habitudes. Je pense que les gens ont eu envie d’essayer le pouvoir et on verra si réellement il y a un avantage ou non », ajoute Méganne Perry Mélançon, quelques jours après avoir laissé retomber la poussière.
La défaite n’a pas été facile à encaisser, après quatre années dans l’opposition à défendre les intérêts dans Gaspé, jouissant d’un temps de glace considérable à l’Assemblée nationale au sein du Parti québécois, en étant notamment porte-parole en habitation, en énergie, en développement régional ou encore à la condition féminine.
« C’est quand même une espèce de deuil à faire comme député élu sortant. C’est jamais le sort que l’on souhaite, surtout quand le travail a été bien fait dans les dossiers citoyens. C’est certain que c’est une déception... »
D’autant plus que de son propre aveu, les deux premières années sur la colline parlementaire auront surtout servi d’apprentissage et qu’elle aurait maintenant aimé profiter pleinement des quatre prochaines pour faire avancer de nombreux dossiers. « J’étais prête à continuer dès le lendemain des élections. Au moins, on part et la maison est en ordre », lance-t-elle sur une note positive, ayant le sentiment du devoir accompli.
Restera maintenant à voir quelle sera la suite. Chose certaine, l’ex-députée compte rester dans les parages et s’impliquer auprès de sa communauté, après une pause pour décrocher du téléphone et des réseaux sociaux.
« On va trouver une façon de s’impliquer autrement pour bâtir la Gaspésie. C’est mon souhait le plus cher. Je ne suis pas faite pour le travail de bureau alors on peut s’attendre à me voir parmi le public. »
Le reverra-t-on en politique? « On verra dans quatre ans, si je suis encore ouverte à ça; c’est peut-être juste une pause. Tout est sur la table et reste à analyser », conclut-elle.
Commentaires
7 octobre 2022
Gagnon Roger
Vous n'avez pas écouté/écoutée les Québécois et cela depuis 20 ans. Un bel exemple l'éolien. SVP ne vous cachez pas derrière le masque vert. L'éolien et sa supposé réussite économique pour la Gaspésie. Vous avez évalué cette grande avancée économique? Tout ferme.. Retournez aux promesses des années 90 et rien, rien que de la régression. Et ou va tout cet argent? Aux mêmes endroits que les industries du tourisme la saison terminée? Floride, Toronto, Montréal (si peu), New-York, Calgary, Londres, Amsterdam? 4 ns et peut-être que le PQ redeviendra Québécois, Peut-être? Énergies de demain, pas d'hier, véritable politique de vitalisation des régions quitte à priver Montréal de son trop grand coût économique et politique pour tout le Québec. 4 ans de réflexions à prioriser le Québec et non de continuellement lui dire son supposé mauvais rendement environnemental, son supposé racisme, etc.. tout en jetant un coup d'oeil chez Hydro en voie de privatisation.. 4 ans pour se regarder le nombril dans le pays quasi le moins agressé écologiquement de la planète. 20 ième en Superficie mondiale, 23 ième en économie, plus grand exportateur per capita que la Chine, etc.. Y a du bien à dire de notre pays, pas que de la subvention ou du démagogisme à lui donner. Si au PQ on y croit réellement à ce pays.