Élections provinciales
Retour26 septembre 2022
Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca
Yv Bonnier-Viger pour la réforme du scrutin et une démocratie participative
GASPÉ
©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles
Yv Bonnier-Viger était à la gare intermodale de Gaspé vendredi.
Après plusieurs rencontres sur le terrain, dont un porte-à-porte au centre-ville de Gaspé avec Manon Massé, le candidat de Québec solidaire constate que plusieurs personnes ne se sentent pas interpellées par la politique, pensent que leur vote ne fera que se perdre dans le lot et que les différentes partis reviennent tous plus ou moins au même.
Yv Bonnier-Viger veut s’attaquer à ce problème. « Bien des personnes nous ont dit qu’elles étaient mêlées, que la politique les dépassait et qu’elles ne savaient pas si elles allaient voter parce que ça ne changerait rien de toute façon [...] le cynisme et le manque de confiance envers le processus et les institutions démocratiques sont préoccupants. La démocratie ne nous a pas été donnée. Elle a été acquise à travers de courageuses luttes menées par des générations de nos parents. Il faut la protéger », remarque d’emblée le candidat dans Gaspé, qui a tenu une conférence sur le sujet vendredi à la gare intermodale.
Ce dernier veut rapprocher le pouvoir de la population avec une démocratie participative s’articulant notamment autour d’assemblées citoyennes régulières. « Ça fait partie de notre ADN chez Québec solidaire », résume Yv Bonnier-Viger. Il s’engage aussi avec son parti à réformer le mode de scrutin pour y insuffler une dose de proportionnalité, un engagement de 2018 du premier ministre François Legault qu’il a plus tard abandonné en affirmant que ce dossier n’intéressait pas les Québécois, outre quelques intellectuels. « Quand les libéraux étaient au pouvoir, tous les partis d’opposition ont signé une entente pour changer ce mode de scrutin dépassé et injuste s’ils étaient élus. François Legault et la CAQ ont renié cette signature après leur arrivée au pouvoir. Je me suis senti profondément trahi. Comment peut-on faire confiance à un premier ministre qui renie ainsi sa parole? », s’interroge le solidaire, en y voyant une façon pour la CAQ de s’accrocher au pouvoir de manière majoritaire malgré une pourcentage de votes minoritaires.
Yv Bonnier-Viger veut aussi ramener des instances de concertation régionale, comme la défunte Conférence régionales des élus (CRÉ), qui avait été dissoute sous le gouvernement libéral de Philippe Couillard en avril 2015. « La participation citoyenne sera au cœur de tous les processus décisionnels. Il existe actuellement trop peu d’espaces pour prendre part à la vie politique et faire part de nos préoccupations. Dans une démocratie digne de ce nom, la participation des citoyens ne peut pas se limiter à aller voter une fois aux quatre ans. Les CRÉ, c’était un apport important à notre région et nous en avons besoin. »
Quant à Gabriel Nadeau-Dubois qui a récemment indiqué que son candidat dans Gaspé serait éventuellement ministrable à la Santé et aux Services sociaux, la tâche ne l’effraie pas le moins du monde. « Avec la formation et l’expérience que j’ai, je suis certainement capable de prendre ce poste sans problème », conclut le candidat de Québec solidaire.
Commentaires
28 septembre 2022
Gagnon Roger
Si je comprends bien, vu leur nombre d'habitants, les régions seraient soumises au doctorat de la région de Montréal car c'est bien de cela dont il s'agit