Élections provinciales
Retour20 septembre 2022
Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca
Une soixante d’élèves sans prof de français, dénonce Alexis Deschênes
CHANDLER
©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles
Alexis Deschênes était accompagné d’Annie Tremblay et de Caroline Cain.
Plus de 60 élèves de deuxième secondaire à la polyvalente Mgr Sévigny de Chandler sont orphelin d’enseignant de français depuis la rentrée des classes, le 30 août dernier.
Une situation jugée inacceptable par le candidat péquiste dans Bonaventure, Alexis Deschênes, qui a fait une sortie publique hier afin de braquer les projecteurs sur cet enjeu. « Des parents m’ont contacté pour me faire part de leur inquiétude. Certains des enfants ont des problèmes d’apprentissage [...] Je comprends très bien l’inquiétude des parents ainsi que leur désarroi. J’entends mener bataille avec eux pour qu’une solution soit trouvée rapidement. La CAQ a attenu le 23 juin pour annoncer des mesures pour lutter contre la pénurie d'enseignants. C'est trop peu trop tard. »
Annie Tremblay, mère d’un enfant privé de cours de français, est l’une de celles qui s’inquiète des répercussions d’un manque d’enseignant depuis maintenant trois semaines. « Nos enfants sont laissés à eux-mêmes et ne font rien au niveau pédagogique en français. On est en train petit à petit d’hypothéquer leur avenir », lance-t-elle d’emblée, ajoutant que son fils a des difficultés dans cette matière. « Il bénéficie d’un plan d’intervention en français [mais] à ce que je comprends, il ne bénéficie d’aucun soutien pédagogique. »
Au Centre de services scolaire René-Lévesque (CSSRL), on concède que la situation n’est pas idéale, mais que tous les efforts sont mis de l’avant afin de trouver une solution rapide à ce problème. En date d’hier, il manquait quatre postes d’enseignant à combler sur les 760 que compte le réseau d’éducation sous leur responsabilité.
« C’est quand même un défi pour finaliser ces quatre postes restants. Il y a déjà plusieurs démarches; des approches globales et individualisées qui ont été faites et des retraités sont venus nous prêter main-forte pour de la suppléance et des petits contrats. Mais force est de constater que les stratégies habituelles sont insuffisantes. On va devoir réfléchir avec nos partenaires pour tenter de faire les choses autrement, être plus agiles et plus souples », a expliqué le directeur général du CSSRL, Louis Bujold, lors d’une conférence de presse virtuelle afin de faire la mise à jour des ressources humaines. « Ce sont quand même 60 élèves de trop qui n’ont pas d’enseignant en français depuis le début de l’année », convient-il.
Alexis Deschênes a profité de l’occasion pour faire état des propositions de parti en matière d’éducation, dont l’investissement de 217 millions de dollars additionnels par année dans le réseau et l’allègement de la tâche des enseignants en réduisant le nombre d’élèves par classe, afin d’attirer davantage de nouvelles recrues.
Commentaires