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Retour22 juin 2022
Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca
Maison Biard : pas de moratoire possible sur la vente
PERCÉ
©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles
La ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy.
Après vérification, le cabinet de la ministre de la Culture et des Communications indique avoir les mains liées dans le dossier de la vente de la maison Biard à Percé par l’Université Laval, en ne disposant pas des pouvoirs nécessaires pour intervenir.
« La loi ne lui permet pas de s’immiscer dans une transaction immobilière privée en imposant un moratoire pour empêcher une vente », explique le directeur de cabinet, Maxime Roy, faisant référence à la demande des Percéides et aussi de la Grande rencontre des arts médiatiques en Gaspésie, qui interpellait la ministre Nathalie Roy afin qu’elle intervienne dans le dossier.
Techniquement, la maison Biard est située dans un site patrimonial – celui de Percé – mais n’est pas elle-même citée patrimoniale, ce qui limite les pouvoirs de la ministre. Le ministère de la Culture et des Communications, qui appuie déjà financièrement les Percéides, dit par ailleurs vouloir offrir son aide pour tenter de trouver une solution.
Réponse de l'Université Laval
Pour sa part, dans une communication écrite, l’Université Laval confirme qu’elle a effectivement décidé de disposer de la maison Biard, devenue pour elle un actif excédentaire suivant la cessation des activités de l’École d’été de Percé, en 2015.
« [Elle] demeure dans le site patrimonial de Percé et un acquéreur devra respecter les modalités afférentes, notamment en termes de préservation et de considération paysagère. L’Université Laval invite toutes personnes ou organisations intéressées à se porter acquéreur de la maison Biard à lui signifier son intérêt », indique le porte-parole Simon La Terreur.
Rappelons que tout près, de 2016 à 2020, l’Université Laval a tenté diverses relances des activités à la villa Frederick-James, sans qu’aucun projet ne se concrétise en raison notamment de l’absence de financement ou de subvention spécifique.
Elle l’a cédé l’an dernier au Musée de la Civilisation, qui en fait actuellement l’Espace bleu de la Gaspésie. « La disposition de la maison Biard, acquise en 2003 à même les fonds de l’Université afin d’offrir un hébergement aux participantes et participants des activités s’effectuant à la villa Frederick-James, s’inscrit en suite logique à ce qui précède », conclut Simon La Terreur.
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