Économique
Retour20 août 2021
La fleur de sel gaspésienne renaîtra de ses cendres
VAL D'ESPOIR
©Photo Gracieuseté - Flocons de sels gaspésiens
Alors qu’il produisait 70 kg par semaine avant l’incendie, Roberto Blondin aimerait égaler ou surpasser cette capacité de production.
Collaboration spéciale d'ARIANE AUBERT BONN - L’entreprise venait de prendre son envol. La fleur de sel gaspésienne faisait son entrée dans les commerces et restaurants de la province. Mais le 12 juillet, un incendie a détruit les installations de Roberto Blondin, propriétaire de Flocons de sels gaspésiens.
« Reconstruire, c’est la première chose qui m’est venue en tête », lance l’entrepreneur, qui avait passé de longues années à concevoir et perfectionner son produit, créé par évaporation de l’eau de mer. Ses locaux étaient situés dans son village natal de Val d’Espoir.
C’est avec philosophie que Roberto Blondin accueille l’épreuve de l’incendie. « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. On recommence. Je voudrais que pour mon anniversaire, le 3 septembre, je puisse avoir ma première batch issue de mes nouvelles installations. »
Ce dernier n’a d’ailleurs pas tardé à se relever les manches. Il a trouvé un nouveau bâtiment dans le même village pour installer sa nouvelle usine. Alors qu’il produisait 70 kg par semaine avant l’incendie, il aimerait égaler ou surpasser cette capacité de production.
« Dans ma tête, je sais que je vais produire quelque chose d’encore meilleur, parce qu’il y a des améliorations que je voulais faire et que je vais pouvoir mettre en place. Je vais pouvoir encore perfectionner ma technique. Je ne lâcherai jamais, c’est mon projet que j’ai bercé pendant 4 ans de temps », précise Roberto Blondin, en ajoutant qu’il souhaite vraiment faire de son sel un produit-emblème pour la région.
©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles
Le bâtiment qui a pris feu le 12 juillet dernier.
©Photo MRC du Rocher-Percé
Roberto Blondin est également maire de Sainte-Thérèse-de-Gaspé
« J’avais réussi à faire quelque chose dont la qualité surpassait celles des fleurs de sel qu’on importe de France, de l’île de la Réunion ou du Moyen-Orient. J’étais fier, parce que j’étais le premier qui partait ça en Gaspésie avec notre eau », ajoute-t-il en expliquant que les oligo-éléments de l’eau de mer distinguaient son produit en lui conférant un arrière-goût propre à la région. « Ce goût, c’est la Gaspésie! »
Après avoir testé plusieurs endroits pour prélever l’eau, il a jeté son dévolu sur celle de Percé. C’est celle qui l’a séduit et qui espère-t-il en fera sa réputation. Déjà la demande était forte avant l’incident. « L’accueil des restaurateurs était extraordinaire, ils ont dit que mon produit était meilleur ou comparable aux autres fleurs de sel. Ça m’a encouragé énormément. On m’appelait de partout, avec la tendance pour mettre en valeur les produits du terroir, la fleur de sel était particulièrement convoitée », conclut Roberto Blondin. Ce n’est donc que partie remise pour que Flocons de sels gaspésiens prenne véritablement son envol.
Commentaires
23 août 2021
Septuagénaire de Québec
Je vous découvre, vous comme entrepreneur résilient et votre produit. J’en fais part sans autre forme ou délai à de mes contacts, sans oublier ma conjointe, il va sans dire. J’ose croire que l’incendie est aucunement relié à une « main sale dérangée » par la venue de la Fleur de sel Gaspésienne. Vous avez toute mon admiration et bientôt… notre appréciation pour votre apport à la gastronomie.