Actualités
Retour27 octobre 2020
Plus de peur que de mal pour la SCFG
Le blocus est déjà levé à Listuguj
©Photo Chaleurs Nouvelles - Archives
La situation n'a eu aucune incidence sur le transport ferroviaire, confirme la Société du chemin de fer de la Gaspésie.
TRANSPORT FERROVIAIRE. Il semble que la Société du chemin de fer de la Gaspésie (SCFG) ne sera pas, cette fois-ci, confrontée à un blocus ferroviaire de longue durée : tout indique que les membres de la communauté autochtone de Listuguj qui ont bloqué le rail lundi aient changé leur fusil d’épaule.
Un poignée d’individus s’est rassemblée sur le rail à la hauteur de la première nation. Selon ce qui a été rapporté à la SCFG, cette action symbolique était en appui aux pêcheurs autochtones de la Nouvelle-Écosse dans le dossier des captures de subsistance d’automne.
Or, il semble que les citoyens à l’origine du blocus aient officiellement quitté les lieux. Alors que seul un feu brûlait en bordure du rail hier en soirée, personne n’était sur place vers 5h30 ce matin lorsqu’un employé de la SCFG s’est rendu sur place. Aucun manifestant n’a investi les lieux au cours de la journée non plus.
Le président de la SCFG, Éric Dubé, pousse un soupir de soulagement; il espérait en effet que le transport ferroviaire ne serait pas totalement paralysé comme ce fut le cas du février au 5 mars dernier. « On avait déjà joué dans ce film-là. Notre crainte, c’était que la situation du printemps se reproduise », admet-il sans détour.
Rappelons que pendant 25 jours, des membres de la communauté de Listuguj ont en effet obstrué la voie, ce qui avait causé un arrêt complet des activités de transport de la SCFG et engendré des pertes financières quotidiennes d’environ 15 000 $ pour l’organisme qui exploite le rail. Les manifestants agissaient à ce moment en soutien aux chefs héréditaires de la communauté autochtone Wet'suwet'en de la Colombie-Britannique, qui s’opposaient au projet de gazoduc Coastal GasLink prévu sur leursterres ancestrales.
Le blocus, qui s’est ainsi limité à la journée de lundi, n’a nuit d’aucune façon à la circulation ferroviaire. « Dans le fond, on pourrait considérer ça comme une intrusion sur la voie. Aucun train n’a été retardé et aucun transport n’a dû être modifié », résume le président de la SCFG. Celui-ci compte néanmoins interpeller le gouvernement sur la question afin d’éviter qu’une telle situation ne survienne à nouveau.