16 avril 2020

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Photo tirée de Facebook - Dans l'oeil du dragon

Un Océan de saveurs a demandé une contribution de 100 000$ en échange de 25% de l’entreprise.

Hier soir lors de la populaire émission Dans l’œil du dragon, présentée sur les ondes de Radio-Canada, l’homme derrière Un Océan de saveurs a demandé une contribution de 100 000$ en échange de 25% de son entreprise, ce qui a été accepté sans négociation de la part des deux dragons. Pratiquement un « match parfait », pour reprendre les mots d’une autre populaire émission. D’une part, qui dit sushi dit algues. D'autre part, PRANA est un leader de l’industrie biologique depuis 15 ans et la marque de collations bio no 1 au Canada. Avec les vertus nutritionnelles des algues, les deux pourraient bien s’imbriquer. Au lendemain de la diffusion de l’émission, qui a été tournée le 18 février dernier, le principal intéressé s’est dit heureux de ce dénouement, d’autant plus qu’il avait tenté le coup en 2018, sans être retenu à l’écran.

« C’est certain qu’il y avait un stress et je crois que ça se voit un peu à la caméra, rigole Antoine Nicolas. Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais c’est vraiment ce que je pouvais rêver de mieux de voir Steve et Marie-Josée embarquer. »

L’an dernier, Dans l’œil du dragon a été vu en moyenne par 691 000 personnes par épisode. En plus de l’aide financière, la visibilité et l’expertise apportées sont indéniables. « L’argent en soi c’est un plus, mais c’est surtout le mentorat, le recul des dragons qui peut être intéressant. Le support, leurs acquis et leur réseau ç’a beaucoup plus de valeur que l’apport monétaire. Leur expérience dans le domaine, ça vaut de l’or », analyse Antoine Nicolas.

Avec la somme demandée, ce dernier espère quadrupler la superficie de son bâtiment, le moderniser et rapatrier la transformation des algues, qui pour l’instant se fait à l'externe. Le volume de production sera lui aussi quadruplé. Cette nouvelle contribution permettra à Un Océan de saveurs de passer à la vitesse supérieure. L’entreprise qui a pignon sur rue à Cap-aux-Os (Gaspé) vend déjà ses produits à 150 restaurants et possède environ 200 points de vente. Le chiffres d’affaires a été de 150 000$ l’an dernier et ce volume de ventes a été atteint après 3 mois seulement cette année. « On trouve vraiment que t’as un beau produit, une belle histoire à raconter et tous les deux ensemble, on peut apporter chacun une force, des contacts, des idées, des façons de commercialiser et de faire exploser ta marque. Le potentiel est là et on y croit », a expliqué en ondes Steve Morency.

Pandémie oblige, les ventes en restaurant ont évidemment fléchies, mais le site web transactionnel de l’entreprise a réussi à éponger une partie des pertes. Ceci dit, depuis le tournage en février, les deux dragons et Antoine Nicolas ont eu quelques discussions, mais pas autant que voulu pour des raisons évidentes. Ce n'est que partie remise et à tout le moins un pas dans la bonne direction pour la suite des choses. « Ne serait-ce que la tape dans le dos, c’est une belle reconnaissance du travail accompli depuis 8 ans », conclut Antoine Nicolas.