OPINION - Leçons d’Italie : il faut agir collectivement. Maintenant.

Covid-19

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Une lettre signée par Andrée-Anne Cormier. L’auteure est professeure et chercheuse en éthique à l'Université York de Toronto, Gaspésienne d'origine (New Richmond) et vit dans la région à temps partiel. Son conjoint est Italien et toute sa famille y demeure en ce moment.

Il y a 9 cas confirmés de COVID-19 à ce jour en Gaspésie. C’est inquiétant. Qu’est-ce qui va arriver si les cas de COVID-19 commencent à se propager rapidement chez nous? Réponse : notre système de santé pourrait s’écrouler.

On risque de manquer rapidement de respirateurs pour sauver des vies, de masques et d’autres équipements pour protéger nos travailleurs de la santé déjà épuisés à cause du stress et du manque d’effectifs qui prévalait avant même le début de la crise. Plus il y a de gens atteints, plus les risques de pénurie d’équipements et de contamination de nos travailleurs de la santé augmentent. C'est arrivé en Italie, où il y a trop de manque pour pouvoir soigner tous les malades dans le besoin. Les équipes médicales, exténuées, sont confrontées à des choix horrifiants. Elles doivent laisser des personnes mourir, seules, par manque de ressources. Ce ne sont pas seulement les patients du COVID-19 qui sont touchés par la crise. C’est tout le système de santé qui est gravement affaibli.

On n’est pas à l’abri de ce scénario cauchemardesque parce qu’on est en Gaspésie. Plusieurs petites villes ont été gravement touchées en Italie, pas juste les grandes villes. Et on fait face à la même crise, ici comme ailleurs.

Mais il y a de l’espoir. Il n’est pas trop tard. Il est encore temps d’agir, ensemble, pour prévenir une propagation dramatique au sein de nos communautés. C’est le mieux qu’on puisse faire pour s’entraider, pour éviter le pire, pour soutenir notre personnel de la santé. Ce sont les actions et les choix des citoyennes et citoyens qui peuvent faire le plus de différence. Allons-y. Agissons. Pratiquons la distanciation sociale. Sensibilisons. Le plus on fait maintenant, le moins grave sera la crise et ses répercussions. Un grand merci à toutes celles et ceux qui travaillent en milieu hospitalier, et ailleurs, pour gérer la crise et prévenir le pire. Nous sommes avec vous!

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