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23 octobre 2019

La RÉGÎM veut devenir 100 % électrique

Réseau de transport collectif

Marie-Andrée Pichette RÉGÎM

©Photo Chaleurs Nouvelles - Roxanne Langlois

Marie-Andrée Pichette, directrice générale de la RÉGÎM, explique que l’instance fait des représentations depuis environ un an afin que les transporteurs puissent avoir droit à des subventions pour opter pour des autobus électriques.

TRANSPORT. La Gaspésie pourrait détenir le premier réseau de transport collectif entièrement électrique. Si la Régie intermunicipale de transport Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (RÉGÎM) se butte actuellement à l’absence de subvention gouvernementale en matière de véhicules de transport de personnes, celle-ci espère un changement de cap qui lui permettrait d’opérer ce changement majeur dès mai 2022.

Le contrat liant l’instance à cinq transporteurs gaspésiens prendra fin en mai 2020. Cette date arrivant trop rapidement pour qu’une issue soit trouvée d’ici là, la RÉGÎM aimerait se prévaloir d’une clause de prolongation de deux ans. Elle lancerait ensuite, si tout va bien, des appels d’offres pour neuf années de services au lieu de cinq ; ces ententes viseraient l’utilisation exclusive de minibus électriques qu’achèteraient les transporteurs. « L’achat serait rentabilisé sur neuf ans sans problème », estime Marie-André Pichette, directrice générale de la RÉGÎM.

Une bonification de l’offre pourrait s’en suivre. « Ça nous permettrait de pratiquement doubler l’offre de services de la régie sur le territoire parce que la limite de déplacement des autobus serait celle de la batterie », résume-t-elle.

Mme Pichette aimerait voir la RÉGÎM encore une fois innover. « On est la première région administrative à avoir organisé un transport régional autonome, la seule à avoir une taxe sur l’essence et la première à s’être structurée en régie. Pourquoi ne pas encore être les premiers ? », questionne la gestionnaire.

Pas de subvention applicable

Il y a néanmoins un mais : si des subventions gouvernementales sont déjà disponibles à l’achat de différents véhicules électriques, rien n’est encore offert aux transporteurs qui souhaitent renouveler une flotte comme celle qu’utilise la RÉGÎM.

« Ça fait un an que l’on fait des représentations pour qu’ils aient au moins accès à la même subvention que celle à laquelle ont droit ceux qui achètent des véhicules scolaires », explique la gestionnaire, qui parle d’un « non-sens ».

Sans un tel coup de pouce gouvernemental, un virage 100 % électrique ne pourra vraisemblablement pas être envisagé pas les sous-traitants du réseau. Un autobus de 24 places à essence comme ceux qui sillonnent déjà les routes de la Gaspésie coûte entre 100 000 et 130 000 $ ; la facture grimpe à 370 000 $ s’il est converti à l’électricité.

Marie-Andrée Pichette a discuté de son plan de match ainsi que de la problématique actuelle avec la ministre responsable de la Gaspésie, Marie-Eve Proulx, lors de son passage à Gaspé plus tôt ce mois-ci.

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