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03 juin 2019

Un plan d'action pour les wagons de l’Amiral

Train Amiral

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Les wagons, qui n’ont pas circulé sur les rails depuis 2014, tendent actuellement à dépérir.

TRAIN TOURISTIQUE. La Société du chemin de fer de la Gaspésie (SCFG) entend agir pour éviter que les trois wagons du train touristique l’Amiral, cloués au sol à Gaspé, ne dépérissent encore davantage. L’instance ne peut néanmoins encore préciser si cela se concrétisera par leur transport dans la Baie-des-Chaleurs.

Le rapatriement des infrastructures sera l’un des scénarios étudiés par le directeur général de la SCFG, Luc Levesque. Ce dernier a été mandaté, lors de la réunion du conseil d’administration de la Société, le 31 mai dernier, d’élaborer un plan d’action pour cet équipement, non utilisé depuis que le transport de passagers n’est plus autorisé sur le réseau ferroviaire gaspésien.

Cette stratégie, qui sera déposée cet été au conseil d’administration, devrait répondre à plusieurs questions que se posent actuellement les administrateurs. « Dans l’éventualité où l’on voulait les rapatrier, est-ce que techniquement, c’est faisable? Combien ça coûterait? Sinon, si on veut les laisser à Gaspé en bon état, qu’est-ce qu’on a à faire dessus annuellement? Combien il faudrait investir? », questionne le président de la SCFG, Éric Dubé.

Rappelons que la locomotive de l’Amiral, qui est actuellement en réparation à la suite d’un bris, a été rapatriée en novembre 2017 dans la Baie-des-Chaleurs pour être utilisée ailleurs sur le réseau ferroviaire pour du transport de marchandises.

Celle-ci avait été démontée en morceaux puis déménagée par camion de Gaspé à New Richmond, où elle avait été de nouveau assemblée. Or, la SCFG n’est pas en mesure de dire, pour le moment, si un tel tour de force pourrait être cette fois-ci réalisé.

« Un wagon, c’est un peu pris dans un pain. On ne peut pas enlever grand-chose, à part les roues, en dessous. On n’est pas sûrs que ça passerait sur la route », admet M. Dubé.

Ce n’est pas la longueur des wagons qui pourrait poser problème, mais bien leur hauteur, précise-t-il. En plus de ces trois infrastructures, une génératrice doit, elle aussi, être du voyage. Quelle que soit l’option choisie, il est impératif de s’assurer du maintien des actifs de la SCFG, fait valoir M. Dubé.

Celui-ci continue d’ailleurs d’espérer que le réseau ferroviaire sera réhabilité jusqu’à Gaspé plus rapidement qu’à l’intérieur de l’échéancier de sept ans annoncé par le provincial à la fin du mois d’avril, les wagons subissant actuellement les affres du temps.

« Ça fait déjà quatre ans qu’ils sont sur les blocs. Quand on avait une locomotive à Gaspé, on allait les bouger une fois par année. Là, on a eu du vandalisme, la peinture est en train de s’écailler sur le toit d’un wagon… », déplore le président.

Le train touristique l’Amiral, évalué à environ 1,8 million $, a été mis sur les rails en juillet 2013. Faisant la liaison entre Gaspé et Percé et desservant notamment les croisiéristes de passage en région, celui-ci n’aura été en service que lors d’une seule saison complète, en 2014.

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